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Contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie : risposte radicale

Manifestation - Toulouse

1969 : une série d’émeutes éclatent dans le quartier de Greenwich Village (New York) contre la police d’un État homophobe, lesbophobe, biphobe, transphobe. Le Stonewall Inn était un établissement où les personnes trans, trav’, putes, jeunes sans abris et d’autres considérées comme marginaux-nales se retrouvaient alors que la police y faisait des descentes très fréquentes et ultra violentes. En quelques jours, les habitant-es du quartier se sont organisé-es dans le but de lutter ensemble pour répondre à toutes ces attaques policières. Une série d’émeutes a alors éclaté fin mai : l’année suivante, les premières marches des fiertés sont apparues aux États-Unis, et peu à peu à travers le monde.

 

Alors que la Marche des Fiertés est censée commémorer une révolte contre les violences policières et pour la dépénalisation, elle est devenue aujourd’hui une foire consumériste et un lieu de récupération électoraliste de nos luttes où on retrouve des partis politiques et des associations de policier-ères.
Parce que les luttes d’hier d’aujourd’hui et de demain nous appartiennent, que les LGBTIphobies tuent, que le VIH/Sida continue a ravager nos communautés, nous continuons à nous mobiliser ! Depuis maintenant plus d’un an, les mouvances réactionnaires de tous bords ont intensifié leur mobilisation contre les droits des personnes LGBTI : Manif pour Tous, Civitas, les mouvements d’extrême droite ( FN, Identitaires, Nationalistes...) avec le soutien actif de l’UMP et notamment à Toulouse de Jean-Luc Moudenc, récemment élu maire.

 

Suite a ces mobilisations anti-égalité, les paroles LGBTIphobes, sérophobes, sexistes et xénophobes se sont libérées ; les agressions envers les personnes LGBTI ont explosées (+78% en 2013) établissant un climat de peur et de haine favorisant l’augmentation des contaminations VIH/Hépatites (retour de la peur, besoin de se cacher sur internet...des comportements à risque qui favorisent les contaminations) or les violence envers les personnes LGBTI, a fortiori les lois discriminatoires à leur encontre, menacent les actions de sensibilisation au VIH.

 

De plus, le gouvernement s’incline face aux réactionnaires en hésitant, reculant sur l’égalité des droits, en refusant la PMA aux couples de même sexe, en ne débattant même pas des droits des trans, en recevant les représentant-es de la Manif pour Tous... Pire, il continue à mettre en place des politiques anti-sociales, qui affectent notamment notre santé : continue à expulser les sans-papiers (notamment ceux atteint de pathologies graves), a réprimer et à mettre en danger les travailleurs-es du sexe...tout cela favorise un climat de stigmatisation des trans, biEs, pédés, gouines, putes et sans papierEs dans la société et au sein de nos communautés !

 

Nous ne pouvons combattre les LGBTIphobies sans combattre les discours, les idées réactionnaires, et ce, où qu’elles se trouvent : à droite, à « gauche » et aussi à l’intérieur même de nos communautés !
Nous ne pouvons lutter contre les LGBTIphobies sans combattre toute forme de nationalisme, racisme, sexisme ; toute forme d’oppression et d’exploitation.

 

C’est pour cela que nous ne laisserons plus personne porter atteinte à nos libertés, nos corps, nos vies, nos désirs, nos identités, nos amours, sans opposition radicale, sans manifester notre colère ! Nous continuerons à nous mobiliser collectivement et à riposter tant qu’il le faudra !

 

A l’appel de : ActUp Sud Ouest, CNT, OCML-VP, Riposte Radicale, STRASS

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