A Aubervilliers, que faire contre la loi Travail et son monde ?

Début juillet s’est tenue à Aubervilliers une réunion afin de réfléchir au monde qu’il nous faut, pour nous les prolétaires, contre ce que nous combattons, contre le monde de la loi travail.

 On est parti des mots d’ordre dans le mouvement, de lutte. C’est quoi « le monde » derrière la loi ? On prend un peu de recul pour comprendre ce que ça veut dire, ce qui se cache derrière ce projet de loi : un monde de précarité et de flexibilité encore aggravée, un monde d’individualisation et de chacun pour soi, où la démocratie pour les prolétaires c’est bidon, un monde de violence et de répression où l’Etat, le Gouvernement et le MEDEF jouent main dans la main contre nous pour mettre en œuvre les réformes du Capital.

 De ce monde-là, on n’en veut pas ! Mais alors, de quoi on a besoin ? Nous, ce qu’on veut, c’est faire ce qu’on a envie de faire. On veut du temps pour se reposer de la fatigue, on veut du temps pour réfléchir, pour lire, pour être actif dans la vie citoyenne. On veut un avenir lisible, un avenir de stabilité et la possibilité de le choisir. On veut une vraie démocratie, où c’est le peuple qui dit ce dont il a besoin et comment il veut que la société soit organisée. Nous ce qu’on veut, c’est la fin de la souffrance au travail, c’est changer le travail pour qu’il ne soit plus destructeur du corps et de l’esprit, qu’il ne soit plus aliénant. C’est tout ça qu’on veut.

 On veut trouver les moyens d’avancer vers notre monde, vers notre avenir, sans se laisser enfumer par les experts de tous poils, contre ceux qui ne veulent pas détruire le capitalisme mais juste le réformer, ceux dont les propositions nous envoient dans le mur. Leur capitalisme à visage humain, on n’en veut pas. On veut être collectif et organisé. On veut devenir une force agissante pour bâtir un avenir à nous, pour décider par nous-mêmes.

Correspondant-e-s