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Etat espagnol : liberté pour Pablo Hasél !

En Espagne, le rappeur Pablo Rivadulla, dit Hasél, a été condamné en mars 2018 à deux ans de prison et une amende de 24 300 euros pour soutien au terrorisme et insulte à la Couronne.

Le 14 septembre dernier, la chambre d’appel de la Haute Cour a confirmé sa condamnation mais sa peine a été réduite de 2 ans à neuf mois et un jour de prison et à une amende de 5.040 euros.

Dans ses textes il se défini comme communiste, et a précisé que les GRAPO et l’ETA « sont des communistes qui sont des exemples de résistance » et qu’« Isabel Aparicio qui est membre du GRAPO (et du PCE(r) [1]) fut exterminée par l’état, en lui refusant une assistance médicale ». Il accuse aussi les forces de sécurité de l’état at d’avoir « assassiné » 15 migrants à Tarajal (Enclave de Ceuta) et que ces crimes sont restés impunis.

Hasél explique « que les limites de la liberté d’expression sont toujours pour les antifascistes », et pense que son « erreur » c’est de ne pas être « un fasciste qui veut poser des bombes contre des homosexuels ou des catalans ». Dénoncer l’essence réactionnaire de l’État espagnol lui coûte cher, il est persécuté pour son idéologie communiste, il a soutenu les travailleurs, craché sur la monarchie et les bourgeois. On voit aussi ici en France des politiciens, qui soutiennent des politiques moralistes et nationalistes utiliser la lutte contre le Rap. Il ne s’agit pas seulement d’une attaque contre la liberté d’expression, mais d’une attaque idéologique réactionnaire à part entière.

Solidarité et liberté pour Pablo Hasél ! Liberté pour les prisonniers politiques !

[1GRAPO : Groupe de résistance antifasciste du Premier octobre. PCE(r) : Parti communiste d’Espagne (reconstitué). Le PCE(r) est un parti marxiste-léniniste clandestin, et le GRAPO est sa branche armée.

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