Archives > Le PCF et la démocratie dans l’entreprise

Le PCF et la démocratie dans l’entreprise

Pour le Parti N°13AS - Décembre 1977

Le PCF reconnaît que le capitalisme s’accompagne de maux de toutes sortes, de calamités, d’horreurs. Il est même prêt à reconnaître toutes les tares du capitalisme, et encore d’autres s’il le fallait, sauf l’essentiel : à savoir qu’elles ne sont que des conséquences inéluctables de la contradiction fondamentale entre le caractère social de la production et l’appropriation privée des moyens de production. Aussi, le PCF ne s’adresse à la classe ouvrière, nullement en reconnaissant qu’elle est la seule classe révolutionnaire capable de résoudre cette contradiction, mais pour s’apitoyer sur son sort et lui promettre d’atténuer ses souffrances par des réformes, des aménagements du capitalisme. "Réformes démocratiques", "nationalisations", "démocratisation de l’Etat", etc. font partie de la panoplie des mots magiques par lesquels le PCF escamote la révolution de la classe ouvrière, la dictature du prolétariat au profit de la "démocratie avancée". Démocratie tellement "avancée" qu’elle laissera intacte la machine d’Etat la même armée, la même police, les mêmes fonctionnaires coupés du peuple, les mêmes lois, etc.

Nous avons déjà critiqué nombre de ces différents aspects du programme commun (comme celui de l’armée dans PLP n°12, ou de "L’union du Peuple" dans PLP n°11, etc.). Nous poursuivons dans cet article en nous limitant aux promesses démagogiques que fait le PCF aux ouvriers, quant à la "démocratie dans l’entreprise". Nous verrons dans un prochain article où il cherche à nous emmener avec "la démocratie économique" et les nationalisations.

La "démocratie dans l’entreprise" est un thème que les révisionnistes abordent volontiers aujourd’hui pour tenter de bien persuader les ouvriers que l’arrivée au pouvoir des Marchais et Cie apporterait des changements non seulement sur le plan salarial, mais aussi dans les rapports entre patrons et ouvriers. Bref, les patrons ne seraient plus tout à fait les maîtres absolus, et les ouvriers auraient une parcelle de pouvoir (avec l’ensemble de la maîtrise, cadres, etc.). Voilà même les révisionnistes qui accusent le PS d’abandonner l’autogestion !

Bon nombre d’ouvriers, même s’ils ne se font guère d’illusions sur le caractère politique du programme commun, se posent des questions : la démocratie dans l’entreprise, est-ce que ça n’améliorera quand même pas les conditions de travail ? Est-ce que ça changera quelque chose dans les rapports d’organisation du travail ? Et si ça change, à quoi cela va aboutir du point de vue des intérêts profonds du prolétariat ?

C’est à ces questions que nous allons essayer de répondre.

(...)

La totalité de l’article à télécharger au format pdf ci-contre

Soutenir par un don