L’équipe de secours de RAWA dans les zones touchées par le tremblement de terre à Herat

Le 7 octobre, un tremblement de terre d’une magnitude de 6,3 sur l’échelle de Richter a secoué plusieurs districts de Herat, la province occidentale de l’Afghanistan. Ces villages appartenaient aux agriculteurs les plus pauvres et les plus démunis, aux travailleurs journaliers et aux familles déplacées qui s’étaient installés dans ces déserts et avaient construit des maisons en terre de leurs mains avec beaucoup de souffrances et d’épreuves. La raison de ces dommages irréparables est que la plupart de ces maisons étaient faites en torchis sans normes et étaient peu résistantes aux tremblements de terre, de sorte qu’en un clin d’œil, une vaste zone s’est effondrée sur ses habitants.

De telles catastrophes naturelles peuvent se produire n’importe où dans le monde, mais dans notre cher pays déshérité, cela montre clairement que, par le pillage du peuple, les chefs de gouvernement corrompus et traîtres ont atteint tous les moyens possibles de prospérité, de sécurité et de richesse, alors que la majorité des masses n’ont pas accès aux moyens de subsistance les plus élémentaires. Ils ne profitent pas d’écoles, d’hôpitaux, de routes et d’autres réalisations humanitaires, et tentent de survivre et de nourrir leur famille en travaillant du matin au soir dans des conditions épuisantes en Afghanistan ou dans l’Iran voisin.

Les scènes horribles et terrifiantes de ces derniers jours à Herat sont un cauchemar et un miroir grossissant de la corruption et du vol des gouvernements précédents et de l’incompétence ignorantes des Talibans. Les dirigeants de l’émirat taliban, tout comme les régimes Karzai-Ghani précédents, ont visité la zone touchée en avion comme des touristes, mais il n’y avait pas assez de machines et de véhicules pour aider les victimes. Comme toujours, ce sont les fermiers, les travailleurs journaliers et même certains qui s’étaient déplacés des villages voisins qui sont venus en aide à leurs compatriotes sinistrés, les mains vides.
La douleur et la souffrance des survivants, qui risquent encore de subir d’autres répliques, ne peuvent être exprimées par des mots ou des images. Ce sont les femmes et les enfants de ces villages qui ont le plus souffert ; le nombre de victimes féminines est beaucoup plus élevé que celui des hommes. De nombreuses femmes blessées ou sans-abri, qui ont perdu leur abri et leurs parents masculins, ne veulent même pas quitter l’hôpital. La plupart des familles nombreuses ne comptent qu’un ou deux survivants, voire aucun. D’innombrables femmes dont les maris vivaient en Iran n’ont pas pu se sauver ni sauver leurs enfants. Il y a aussi des femmes enceintes ou très proches de leur date d’accouchement, mais elles n’ont pas d’aide.

Ceux qui ont survécu sains et saufs, souffrent d’une part de la perte de leurs proches et, d’autre part, doivent supporter l’absence d’installations de base pour les secours ou la fourniture de nourriture et d’abris durant les froides nuits d’automne. Sans parler de l’état mental et de l’anxiété qui ont affecté tous les habitants, en particulier les enfants et les femmes. Il est certain que les quelques mots d’un homme qui a perdu toute sa famille sont la réponse des nombreux survivants déçus. S’adressant à la presse, l’homme a déclaré qu’il n’avait besoin de rien d’autre qu’une seule balle pour mettre fin à ses jours !
L’équipe de secours de l’Association révolutionnaire des femmes d’Afghanistan (RAWA), après avoir été informée des pertes humaines et des dégâts considérables causés par ce tremblement de terre dévastateur, s’est précipitée dans la région et a commencé à fournir de l’aide.
Ce groupe de femmes a été l’une des premières équipes de secours à atteindre la zone et a couvert trois villages gravement endommagés. Elles ont distribué des colis d’aide comprenant des couvertures et d’autres articles urgents et nécessaires aux personnes dans le besoin, en particulier les femmes et les enfants.

L’équipe de secours de RAWA, consciente de ces conditions difficiles et de l’hiver à venir, est désireuse de poursuivre son assistance de manière régulière au cours des prochains mois. Les trois villages qui ont reçu cette aide sont situés dans des zones reculées autour du centre du district de Zindajan et sont reliés à la ville d’Herat par des routes endommagées. Les habitants de ces villages n’ont pas bénéficié des moindres services gouvernementaux ni de l’attention de la presse. Les survivants passent des nuits et des jours terribles et savent qu’ils ne doivent pas s’attendre à ce que l’émirat taliban réponde à leurs besoins. Même si notre équipe ne disposait que de moyens très limités pour apporter une aide de base, de nombreuses femmes ont serré les membres de notre équipe dans leurs bras en disant que nous nous étions précipités pour les sauver comme des anges.
Malgré les moyens limités et les difficultés rencontrées, la poursuite de ces programmes sur le long terme est considérée comme une nécessité urgente.