Le mécontentement gronde, on a raison de se révolter !

Le tract mis en page pour utilisation dans les manifestations et rassemblements

Le 10 septembre, nous sommes appelés au blocage, la grève, la manifestation. Appelés par ce qu’il reste des Gilets Jaunes, la CGT et SUD, les partis réformistes qui se prétendent « de gauche » qui veulent surtout faire de la récupération pour les élections à venir, et ne parlons pas du bavardage des fachos qui font machine arrière au fur et à mesure que la mobilisation populaire se développe.

La goutte d’eau début juillet, ça a été le projet de budget de Bayrou pour 2026, et ses attaques contre les secteurs populaires : hausse des impôts, blocage des salaires et retraites, suppression de deux jour fériés, hausse des franchises médicales, c’est l’artillerie lourde pour faire payer la classe ouvrière et les travailleurs en général. On tire déjà la langue en milieu de mois, ça va être encore pire.
Mais il n’y a pas que cela : il y a les nouvelles mesures contre les chômeurs, pour les forcer en quelque sorte à accepter n’importe quel emploi, en termes de salaire, d’horaires, de distance du domicile ou de précarité…
Mais il n’y a pas que cela : il y a Retailleau et ses nouvelles attaques anti-immigrés, un cran plus haut, non seulement pour empêcher la régularisation des sans-papiers, mais pour rendre encore plus difficile le renouvellement des papiers de nos camarades étrangers en situation régulière. Il y a bien sûr l’alignement sur la pression raciste de toute la droite plus ou moins extrême, les provocations impunies des nazillons qui se croient tout permis. Mais c’est aussi le moyen de conserver une main d’œuvre sous pression permanente, obligée d’accepter toutes les conditions de précarité, de misère, de pénibilité imposées par les grands capitalistes du BTP, de l’agro-industrie, des services, au risque de l’expulsion…
Mais il n’y a pas que cela : il y a l’abandon de toutes les timides réformes écologiques. La loi Duplomb validée malgré une pétition contre de plus de deux millions de signatures, avec les mégabassines facilitées, l’augmentation de la taille des élevages industriels, l’affaiblissement de la police de l’environnement, même si quelques toxiques chimiques ont été temporairement censurés. Il y a les déchets plastiques qui s’accumulent sans aucune limite, la relance massive du programme nucléaire et les montagnes de déchets radioactifs dont on ne saura pas quoi faire sinon les enterrer pour des millénaires, les toxiques chimiques qui se multiplient pour une apocalypse à venir…
Mais il n’y a pas que cela : il y a la militarisation générale de la société, pour préparer les futures guerres à venir, entre grandes puissances impérialistes, la journée de militarisation des jeunes revisitée pour pousser à l’engagement dans l’armée, la reconversion des grands groupes industriels en fabricants d’armes comme la Fonderie de Bretagne qui produit des obus ou Renault qui va fabriquer des drones de combat, l’explosion du budget militaire alors que c’est ceinture pour la santé, l’école et le logement. Macron et ses gouvernements préparent la guerre, avec un budget de guerre !

Macron et ses ministres, c’est le gouvernement des grands bourgeois, exploiteurs, hauts fonctionnaires, grands journalistes, qui font vivre le capitalisme-impérialisme qui nous suce le sang, la sueur, qui nous détruit le corps et le cerveau. C’est le « Quartier général » de nos ennemis. Et même si Bayrou a été dégagé, le suivant reprendra la suite…
Ce qu’ils font là, c’est la poursuite aujourd’hui de ce qu’on fait les précédents, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, et avant ceux à venir (Le Pen ?) dans un contexte différent, avec les risques de guerre militaire, avec la crise économique mondialisée. Rien d’étonnant, rien de choquant même : ils représentent leur classe, ils défendent leurs intérêts contre leurs concurrents.

Nous voulons un monde pacifié et solidaire, d’entraide et de collaboration, sans grandes puissances impérialistes qui mettent la planète à feu et à sang, sans exploiteurs bourgeois qui nous utilisent comme chair à canon des guerres économiques et militaires, qui massacrent les peuples comme en Ukraine ou en Palestine.
Un monde raisonnable, utile, économe qui préserve les richesses de la planète, qui en finisse avec les gaspillages, les montagnes de déchets de tous types, les toxiques chimiques.
Un monde de bien-être, de travail utile, de partage des richesses produites. Un monde où l’on préserve la santé physique, mentale, des travailleurs, à chacun selon son travail – et qui ne travaille pas ne mange pas, à bon entendeur !
Un monde où ouvrier.e.s, travailleu.se.rs, prolétaires seront aux manettes, pour décider collectivement de notre vie, parce que nous n’avons que nos chaînes à perdre !
Un monde d’amitié, de solidarité, de collaboration. Contre l’internationale néofasciste de Trump à Poutine en passant par Retailleau, contre l’homophobie, le racisme, pour un féminisme radical, pour un internationalisme décolonial et l’amitié entre les peuples.
Nous voulons une vraie révolution, une république sociale véritable, comme l’ont tenté les révolutionnaires de la Commune, les bolcheviks de la Révolution Russe, les maoïstes chinois de la Révolution Culturelle !

Nous ne voulons pas de tous ces faux amis qui prétendent parler en notre nom !

Qu’ils se disent « socialistes », « écologistes », « communistes », « insoumis » ou autres, ils n’ont qu’une perspective à la bouche, élections, élections, parlement, confiance, motion de censure, dissolution etc. Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ? Ça a changé quoi à notre vie toutes ces décennies ? Là, ça y est, ils sont partis sur les municipales, avant les nouvelles présidentielles et législatives.
Ces faux amis ne se « trompent » pas, comme le disent certains, ce sont des ennemis qui se cachent, les représentants de la gestion capitaliste dans le mouvement ouvrier ! Ils nous promettent un monde meilleur, qui peut croire à un capitalisme à visage humain ? Nous devons nous en méfier comme de la peste, gare aux mirages et aux promesses qui n’engagent que celles et ceux qui les croient !

Contrairement à ce qu’on nous chante partout pour ce 10 septembre, l’heure n’est pas en priorité à l’indignation, à la colère, à la révolte, même si c’est le point de départ, bien sûr. L’heure est à se regrouper, se retrouver, faire le tri entre les vrais et les faux amis, tracer la voie de notre libération véritable !

Socialisme ou barbarie, c’est notre mot d’ordre ! Bourgeois, exploiteurs, politiciens de tous bords, vous pouvez trembler ! L’heure est sans doute pour l’instant à la résignation et à l’apathie, mais le jour viendra, tôt ou tard, où nous construirons nos solidarités, nous redresserons le dos pour contester votre pouvoir, main dans la main avec les peuples du monde !
Egalité, entraide, amitié, coopération, justice, indépendance. Ces mots raisonnent toujours dans les consciences et les cœurs. Les vieux phénix ressortent des tombes de l’individualisme, du chacun pour soi où on croyait les avoir définitivement enfermés. Le monde nouveau est là, le communisme est la jeunesse du monde !
Voilà à quoi travaille l’OCML Voie Prolétarienne.