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Congrès de la CGT : un ouvrier candidat contre Thibault

Partisan N°233 - Décembre 2009

LE MONDE, 26.10.09 :
Ce serait une première pour la CGT depuis 1948 et la scission avec Force ouvrière. Le secrétaire général, Bernard Thibault, qui se présente pour un quatrième mandat à la tête du premier syndicat français (en audience), pourrait avoir un challenger lors du 49e congrès qui se tiendra à Nantes du 7 au 11 décembre. Samedi 24 octobre, à Paris, une cinquantaine d’adhérents ont avancé le nom de Jean-Pierre Delannoy, 57 ans, responsable des métallurgistes du Nord, comme porte-parole de l’opposition et candidat potentiel. Pour aller au bout de cette démarche, il faudrait que ce dernier
soit élu à la commission exécutive qui élit le secrétaire général.
"C’est une candidature symbolique mais cela créera un précédent pour peser dans le débat sur l’orientation de la CGT", reconnaît l’intéressé, qui a travaillé chez Bombardier (ferroviaire) et est adhérent de la CGT depuis 1972. Face à une banderole "Pour un syndicalisme de classe et de masse"...

Le blog OUVALACGT, mardi 3 novembre :
Il y a un vrai courant d’intérêt pour cette candidature, qu’il faut cristalliser, à partir de laquelle il faut construire. Des réunions publiques sont prévues à Lyon le mardi 10 novembre - 18h à la Faculté des lettres de Lyon 2, le mercredi 18 novembre à Toulouse.
Une pétition à faire signer et diffuser largement a été réalisée pour soutenir la candidature de JP Delannoy. Par ailleurs, pour contacter ce qui peut être appelé pompeusement un "QG de campagne", c’est finalement à cette adresse qu’il faut écrire : ustmcgt.hac@wanadoo.fr

L’appel à signer et à faire signer :
Le 2 novembre 2009
« Ils n’étaient que quelques-uns, ils furent foule soudain, ceci est de tous les temps », Paul Eluard.
Le capitalisme est inhumain. Il déclenche des guerres, pille et affame les peuples. Il licencie, bafoue nos droits, détruit les acquis des luttes. Il casse et vole le secteur public au profit des intérêts privés et boursiers. Toujours plus sauvage, le capitalisme broie les femmes et les hommes dans les entreprises, les jette au chômage, les use jusqu’à la corde, parfois jusqu’au suicide !
Salariés, retraités ou chômeurs, avec ou sans papiers, nous ne voulons plus subir, nous luttons. Nous menons le combat syndical contre les reculs imposés par le capitalisme...
Salariés, retraités ou chômeurs, avec ou sans papiers, nous ne voulons plus subir, nous luttons.

Nous menons le combat syndical contre les reculs imposés par le capitalisme (droit du travail, salaires, retraites, régimes spéciaux, protection sociale, services publics, solidarités, liberté syndicale...) et pour faire aboutir nos revendications immédiates : refus de tous les licenciements, pas de salaires ni de revenus inférieurs à 1600€ net,
augmentation de 300€ net pour tous, retour aux 37,5 annuités pour la retraite, arrêt des délocalisations, création d’emplois en CDI, régularisation de tous les sans-papiers.. Nous luttons contre la répression et les discriminations anti-syndicales (EDF, GDF-Suez, SNCF, Continental, Forclum, Dalkia, Cegelec, Elyo...).

Notre colère est juste et nous ne lâcherons pas !
Nous ne gagnerons pas en organisant des journées d’action tous les 2 ou 3 mois, ni en laissant les actions isolées entreprise par entreprise. Pour gagner, il est ndispensable de construire le rapport de force nécessaire à la convergence des luttes et à la concrétisation du « Tous ensemble ! » dans la grève générale.

La direction confédérale n’ignore pas que la mobilisation, pour être efficace, nécessite une autre orientation que celle du syndicalisme dit « rassemblé ». Sa stratégie actuelle est de s’adapter, comme le fait la Confédération Européenne des Syndicats (CES), au système capitaliste par l’accompagnement des contre-réformes des Etats bourgeois au lieu de le combattre. C’est pourquoi la direction confédérale entreprend de liquider l’identité de classe et anticapitaliste de la CGT qui a fait sa force et son histoire. Il est urgent d’engager, notamment à l’occasion du 49ème congrès, un vrai débat démocratique sur les orientations de la CGT.

Fermement opposés à la politique gouvernementale, nous ne voulons pas nous adapter au capitalisme, nous voulons le combattre !

Seules les luttes déterminées des travailleurs avec un syndicat de classe et de masse permettront le succès de leurs revendications et la construction d’une société émancipatrice débarrassée du capitalisme.

Nous devons nous mobiliser et nous engager dans la durée, au-delà du congres, pour retrouver confiance et force dans notre syndicat.

Nous dénonçons les pressions, poursuites et exclusions à l’encontre des militant(e)s et de leurs organisations qui pensent autrement que la direction confédérale (UL-CGT Douai, CGT Forclum, région Nord-Pas-De-Calais...). Les désaccords avec les orientations et la stratégie confédérales ne doivent pas servir de prétexte à une « chasse aux sorcières ».
Nous nous engageons à des pratiques démocratiques dans le fonctionnement à tous les niveaux de notre syndicat.

Voici les raisons de fond qui motivent la candidature de notre camarade Jean-Pierre Delannoy face au secrétaire général Bernard Thibault.

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