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La soi-disant guerre contre le « terrorisme »

Partisan N°247 - Mai 2011

La bourgeoisie n’a qu’un cri de guerre, la lutte contre le terrorisme. Mais ce qu’appelle « terrorisme » la bourgeoisie, ce sont souvent les résistances populaires. Après l’attentat contre le World Trade Centrer en 2001, attentat perpétué par les anciens protégés anti-communistes des USA, Al Qaïda, l’Irak et l’Afghanistan ont été occupés par les USA avec l’aide des pays occidentaux. Obama n’a rien fait pour changer cette politique. Ceux qui sont traités de terroristes, ce sont d’abord des communistes, des progressistes, ceux qui luttent contre le sionisme.
Voici un extrait de la déclaration de la Conférence Internationale des marxistes-léninistes, à laquelle Voie prolétarienne a participé.

Les vrais terroristes sont les impérialistes !
Ce sont les États impérialistes et réactionnaires qui sont terroristes, à l’intérieur et à l’extérieur. A l’extérieur, ce terrorisme s’exprime sous la forme des interventions militaires directes et des guerres d’occupation et aussi dans les interventions criminelles. Ainsi, Israël, soutenu par les occidentaux et les USA, occupe la Palestine et terrorise la population. Le président élu du Honduras, Manuel Zelaya, qui a été élu démocratiquement, fut déporté vers le pays voisin du Costa Rica avec l’assentiment évident des USA le 28 juin 2009. Sous le président Obama, un contrat a été conclu avec la Colombie pour l’établissement de 7 bases militaires de plus pour l’armée US. Aux Philippines se trouve un contingent de plus de 3000 soldats impérialistes US, prêts à « une intervention directe ».
Quand il s’agit de crimes et de guerres contre les peuples, les impérialistes sont unis ! La coalition contre les « terroristes » ne signifie rien d’autre qu’une garantie de collaboration dans la lutte contre le soi-disant « terrorisme », que ce soit dans le domaine de la politique intérieure et extérieure.

A l’intérieur cette politique se manifeste dans une fascisation.
Comme levier idéologique, ils ont lancé d’une manière démagogique une campagne de calomnie contre l’Islam, campagne de manipulation raciste qui prépare l’opinion et les peuples aux guerres contre les autres peuples et cultures.
En utilisant la peur et créant un climat de panique contre le soi-disant « terrorisme », une nouvelle fascisation est préparée. C’est l’Etat bourgeois avec ses bandes, ses politiciens qui se proclament démocratiques, qui est l’auteur actif de la fascisation intérieure. Ce sont les parlements bourgeois qui durcissent les lois de police, adoptent des lois de censure, restreignent les droits démocratiques, adoptent des lois contre les migrants et les réfugiés. C’est l’État bourgeois qui activement promeut le fascisme, et laisse libre court à leurs activités. Les organisations fascistes sont le plus souvent des groupes « dirigés par l’État », qui sont manipulés et utilisés pour des objectifs particuliers de l’Etat. (…)

C’est l’État lui-même qui fait avancer activement les fascistes.
La démocratie bourgeoise réactionnaire et le fascisme sont tous les deux des formes d’une dictature de classe. Quand la bourgeoisie réalise que sa dictature de classe est en danger réel, par exemple dans le cas d’une révolution prolétarienne, elle laisse tomber son masque démocratique et passe au fascisme. A moins que le prolétariat, en préparant la révolution, par un large front anti-fasciste, ne puisse empêcher le développement de la contre-révolution. A cet égard, les mesures de fascisation qui ont été prises aujourd’hui dans les démocraties bourgeoises ne sont rien d’autre du point de vue de la bourgeoisie que les préparations aux futures situations plus aggravées de la lutte des classes.

Le rôle des communistes
Les partis et organisations communistes, les révolutionnaires, doivent être vigilants et être préparés constamment aux attaques possibles de l’ennemi de classe. La lutte contre le légalisme et contre la sous-estimation de l’ennemi doit faire partie intégrante de notre travail pratique et politique.
Il est nécessaire de résister aux prémices du fascisme, de combattre d’une manière militante les groupes fascistes qui se présentent officiellement et de lutter contre chaque attaque de l’État sur nos droits démocratiques et les libertés acquises par la lutte, contre les mesures de fascisation de l’État. Il est nécessaire de lutter contre chaque forme de criminalisation des communistes révolutionnaires et des luttes de libération et à leur dénigrement comme « terroristes ». Il est nécessaire de leur opposer l’internationalisme prolétarien.
Nous, les participants de la 10éme conférence de l’ICMLPO, déclarons nous opposer activement à l’occupation et aux guerres impérialistes dans tous les pays. Nous nous solidarisons avec les mouvements de libération dans le monde et soutenons en particulier les peuples d’Irak, du Pakistan, des Philippines, de la Colombie et de Palestine dans leurs luttes pour la souveraineté nationale et l’autodétermination.

A bas la campagne de guerre impérialiste ! A bas l’impérialisme !
Le capital est derrière le fascisme – luttons contre lui au niveau international !
Vive la solidarité internationale !

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