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« Démanteler le Capital ou être broyés »

Partisan N°249 - été 2011

Dans cet ouvrage, Tom Thomas propose une analyse de la crise qui porte sur ce qu’elle révèle de l’avenir du capitalisme, à ce stade spécifique de son histoire. Il argumente que le capital est entré dans une époque de son développement où il lui devient très difficile, sinon impossible, de poursuivre le mouvement de valorisation et d’accumulation qui est celui de sa reproduction, de son existence même. Il en résulte qu’il ne peut subsister qu’au moyen de destructions et d’une barbarie amplifiée. Mais Tom Thomas ne s’arrête pas à ce constat. Il montre en quoi cette situation est aussi celle d’une époque où les conditions pour détruire le capital en lui substituant, pour la première fois dans l’histoire, une société effectivement communiste, n’ont jamais été aussi favorables.

« Détruire le capital ou être détruits par lui ». Il y a là une sorte de course de vitesse qui n’est autre que la lutte des classes. « Ce que le capital détruit dans sa crise, qui manifeste le mûrissement des conditions de sa dissolution, ce sont aussi ces conditions elles-mêmes : des moyens de production, des richesses accumulées, des prolétaires et des hommes par millions. C’est en détruisant les conditions existantes d’une nouvelle phase historique du développement humain que le capital s’efforce de sortir de sa crise, quitte à pousser ce mouvement jusqu’à détruire les conditions de la vie elle-même. »
De leur côté, « c’est en détruisant le capital, c’est-à-dire les rapports capitalistes de propriété, de production, que les prolétaires assureront l’avenir de l’humanité tout entière ». Cet « avenir positif de l’humanité » suppose de « démasquer et combattre tous les faux amis du prolétariat, cette aile gauche de la bourgeoisie dont le personnel politique (souvent issu des couches de la petite ou moyenne bourgeoisie, et représentant aussi leurs intérêts particuliers au sein de l’intérêt général bourgeois) veut être propulsé à la tête de l’Etat, et devenir calife à la place du calife. Ces faux amis sont souvent plus pernicieux, parce que plus difficile à démasquer que les autres ennemis. Mais il est nécessaire d’y parvenir pour que les prolétaires se forment en classe indépendante. »

Démanteler le capital ou être broyés, Tom Thomas, Editions Page 2 ; 9,50 euros.

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