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Derrière le fascisme se cache le capital : la lutte antifasciste doit être révolutionnaire !
Tract
Clément Méric, militant antifasciste, a été assassiné à Paris le 5 juin dernier. Cet assassinat s’ajoute à la longue liste des exactions racistes et homophobes de ces derniers mois : agressions d’homosexuels, de militants antifascistes, contre des immigrés, contre des passants dans la rue… A Argenteuil le 13 juin, une femme voilée a été agressée et a perdu son bébé. A Lyon, les actes de violence se comptent par dizaines.
Ces fachos qui tabassent les militants et terrorisent des quartiers entiers sont des criminels !
Nous devons nous en protéger et soutenir les militants antifascistes qui par leur travail de veille permettent d’en savoir plus sur eux et les combattent au quotidien.
Cependant, nous ne considérons pas que l’activité de ces groupes témoigne d’un« danger fasciste » en France aujourd’hui. Contrairement aux années 30, c’est sous la bannière de la « démocratie » (PS tout comme UMP) que la bourgeoisie met en place des mesures d’exception : lois d’exception anti-terroristes, criminalisation de l’action syndicale (le Ps a refusé l’amnistie), politique « d’immigration choisie », expulsion des camps de Roms...
Dans la lutte contre l’extrême-droite, il y a deux voies.
Nous refusons celle qui nous enchaîne aux exploiteurs, à la France impérialiste, à la bourgeoisie qui nous opprime. Le PS n’est pas notre allié dans la lutte contre le fascisme. Aujourd’hui nous ne demandons pas à l’Etat de dissoudre les groupes d’extrême-droite. L’interdiction de ces organisations ne les fera en rien disparaître, mais laisserait croire que l’Etat protègerait la société, alors que ces mesures d’interdictions se retourneront contre nous dès que nous serons trop bruyants.
Nous rejetons également le « front républicain », qui ne sert qu’à nous forcer à nous allier avec les représentants politiques des exploiteurs. Face à la crise du capitalisme, la bourgeoisie n’a rien à offrir que plus de misère. Le maintien de son pouvoir passe par les divisions entre prolos, pour détourner la colère sociale. La haine et la concurrence dans une main, la répression dans l’autre !
Ceux qui attisent peurs et racisme, qui divisent à leur profit n’ont pas de leçon de morale à nous donner.
Leurs politiques d’expulsions, leurs lois racistes, leur « patriotisme », de droite ou de gauche : qu’ils en fassent le bilan !
Leurs larmes de crocodiles à chaque succès électoral du FN depuis 30 ans : qu’ils en fassent le bilan !
L’appel à voter pour Chirac en 2002 ? Qu’ils en fassent le bilan !
Notre voie : la riposte ouvrière et populaire.
Dans un pays impérialiste comme la France, le prolétariat est multiculturel, c’est notre fierté et notre force, la base de l’unité internationale des travailleurs. Pour combattre l’extrême-droite, nous nous battons pour le droit de vote des étrangers, la régularisation des sans-papiers, un emploi et un toit pour tous. Pour combattre l’extrême-droite, il faut s’affronter au capitalisme. En construisant des collectifs de lutte dans les quartiers, dans les usines ! En construisant notre camp !
Les agissements criminels des groupes néo-nazis et fascistes se multiplient partout en Europe. La riposte est nécessairement internationale !
Partout en Europe, les antifascistes se sont levés pour dénoncer l’assassinat politique de Clément Méric.
Ensemble nous crions La lutte antifasciste est internationale !
Ni oubli, ni pardon ! Ni olvido, ni perdon ! Never forgive, nerver forget ! Kein vergeben, kein vergessen !
Des manifestations sont organisées les 22 et 23 juin 2013. Voici ci-dessous quelques uns des rendez-vous :
22 juin 2013
Agen, Place Wilson, 11h
Aubagne, Cours Foch, 11h
Auch, Place de la Mairie, 10h30
Bayonne, devant la mairie, 10h
Brest, Place Guérin, 14h
Clermont Ferrand, Place Delille, 15h
Grenoble, à la gare, 16h30
Le Mans, Place de la République, 15h
Lorient, Place Aristide Briand, 14h30
Lyon, Place Bellecour, 14h
Marseille, Vieux Port, 11h
Montpellier, Place du Peyrou, 15h
Nantes, Place Royale, 16h
Nimes, Carré d’Art, 11h
Rennes, Place du Parlement de Bretagne, 15h
Saint Nazaire, Esplanade des droits de l’homme, 17h
Toulouse, Square Charles de Gaulle, 10h
Tours, ancienne Mairie, 15h
23 juin 2013
Avignon, place du palais des papes, 15 h
Angers, Place du Ralliement, 15h
Bordeaux, Place Jean Moulin, 16h
Caen, Place Saint Pierre, 15h
Paris, Place de l’Opéra 15h
Strasbourg, 16h
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