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A l’origine des épidémies : La pauvreté et l’exploitation

Partisan N°236 - Mars 2010

En dépit de pas mal d’études indépendantes portant sur la relation entre l’incidence des maladies infectieuses et les conditions de vies des personnes affectées, l’Etat, ses autorités de santé publique et la communauté de scientifiques au service des grands groupes pharmaceutiques ramènent leur science quant aux bénéfices des vaccins comme vrais libérateurs de l’humanité contre ses plus grands fléaux. Le mythe de Pasteur, le « père de la vaccination », reste d’autant plus ancré dans leur esprit et dans leur propagande, qu’ils s’efforcent de désorienter la classe ouvrière en dissimulant les véritables causes.
Avant les antibiotiques et les vaccins. Une des études, celle de l’épidémiologiste américain Sagan (voir diagrammes) daté de 1992 fournit une analyse des faits historiques, déniées et obscurcies par la propagande de la médecine traditionnelle et les autorités de santé publique. Plus récemment, en 2000, le journal américain de pédiatrie publia un article sur le même sujet. Bien avant l’apparition des antibiotiques et des vaccinations, l’incidence de maladies infectieuses, voire d’épidémies (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, rougeole, tuberculose, scarlatine) fut massivement réduite suite à la prise de mesures drastiques par les autorités de santé publique portant sur la purification de l’eau potable, l’assainissement et le traitement des eaux d’égouts, l’hygiène, en famille et en collectivités, l’amélioration de l’alimentation, surtout des enfants, et l’amélioration des conditions de logement.

Le véritable fléau. Voilà exactement ce qui manque toujours, comme il y a 100 ans, à la majorité de la population de la planète, à commencer par ceux qui vient dans les pays opprimés par l’impérialisme. Leur sort ne sera sauvé par aucun vaccin, ni aucun médicament. Ce qui n’a pas changé depuis les temps de Friedrich Engels, qui évoquait la déplorable situation de la classe laborieuse en Angleterre au 19ème siècle, c’est l’exploitation des ouvriers, et des richesses de la planète. Voilà le véritable fléau de l’humanité qui, depuis, s’est accentuée en véritable pandémie mondiale de pauvreté, de famine, de misère et de dégradation. Même si les apparences en sont différentes dans les pays opprimés et les métropoles impérialistes, elles se valent.

Profit = danger. Aujourd’hui, et en forte hausse depuis la fin du 20ème siècle, l’échelle de compétition entre les grands groupes pharmaceutiques mondiaux a atteint un niveau sans précédent, fonction exacte du degré de leur monopolisation.
L’avidité du profit du capital financier, des investisseurs, a fait pencher bien plus bas la balance bénéfices/risques par rapport aux vaccins et médicaments, porteurs de multiples effets pervers aujourd’hui cumulés. Ceci se traduit par une augmentation sans précédent des dangers et risques pour la santé, y compris l’apparition de maladies infectieuses, nouvelles et anciennes. Nous parlons ici de la manipulation, et donc de la contamination, de tas de souches virales et bactériennes, de matériel cellulaire de microbes et pathogènes, naturels ou recombinés, conservés, échangés, amalgamés et concoctés dans les laboratoires pharmaceutiques, les usines à virus et à OGM de l’industrie agro-alimentaire, les instituts « privés », ou plus rarement, publics, de recherche scientifique de virologie, immunologie, et de génie génétique. Et n’oublions pas les laboratoires à haute sécurité, soit-ils directement liés au domaine militaire ou non, impliqués dans la recherche d’armes biologiques.

D’un côté, pauvreté, misère et exploitation, de l’autre, la science au service du capital et de l’impérialisme : oui, il y a danger !

Manon Bonneval

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