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Soutien aux luttes contre les rythmes scolaires

Déclaration

Alors que les parents des quartiers populaires sont systématiquement caricaturés comme démissionnaires, absents, irresponsables, ces mêmes parents, comme à Aubervilliers (93), montrent leur détermination face à une mairie qui pensait faire ce qu’elle voulait. Les parents sont soucieux du bien être de leurs enfants. Alors qu’eux même subissent des conditions de travail difficiles, des conditions de logement inacceptables pour certains, alors que parfois un écart se fait entre les exigences de l’école et leur perception de cette institution, les parents ont décidé de ne pas se laisser faire, de compter dans les décisions qui sont prises pour leurs enfants. Ce sont les parents les plus en difficulté qui sont les plus radicaux, qui sont moteurs dans ce mouvement, les petits bourgeois cherchant à ménager la chèvre et le chou en cherchant des solutions plus adaptés, en voulant faire des propositions.
Nous, l’organisation Voie Prolétarienne, sommes solidaires de cette lutte des parents, des enseignants et des animateurs. La mairie doit supprimer cette réforme avec le maintien des emplois des animateurs recrutés pour sa mise en place. Le gouvernement doit abroger cette reforme des rythmes scolaires.
Nous dénonçons le gouvernement PS qui continue la politique du gouvernement précédent sous couvert d’humanisme, en accentuant la décentralisation de l’éducation nationale et les inégalités territoriales face à l’enseignement. La bourgeoisie PS continue le travail de réforme des pouvoirs publics par des moyens détournés en faisant croire à une avancée pour les enfants. En mettant en place cette réforme, le gouvernement accentue les inégalités des régions face à l’enseignement, touchant plus durement les enfants des quartiers prolos et pauvres.
Le capitalisme, c’est la souffrance au travail des parents et la souffrance à l’école des enfants.
Le rythme des enfants correspond au rythme des parents. La seule façon de régler la question du temps de présence des enfants dans la collectivité est de supprimer la division sociale du travail (c’est-à-dire la division entre manuel et intellectuelle, dirigeant et dirigé) et de réduire le temps de travail des parents. L’école n’est pas isolée de la société, elle en est le reflet. Elle est et sera toujours un lieu de reproduction social qui classe et oriente les enfants en fonction des besoins du capital et de la division sociale du travail. Il faut donc changer de société si nous voulons changer le rythme de l’école.

Aubervilliers le 07 octobre 2013

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