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Expulsions : le PS pris en flagrant délit !

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Expulsés par la droite ou par la gauche, quelle différence ?

Depuis son retour aux affaires en mai 2012, le PS a poursuivi très vaillamment la politique menée par Sarkozy concernant l’immigration : refus de régularisation collective, quotas par profession pour des régularisations individuelles, objectifs chiffrés d’expulsions, etc. Hollande s’était engagé à ce qu’il n’y ait plus d’enfants en centre de rétention, c’est la seule mesure qui était censée nous faire croire que la politique a changé.
En 2012 (donc 6 mois de PS) 36.822 sans-papiers ont été expulsés, un chiffre supérieur à celui de la droite. Pour 2013 "Le chiffre des éloignements contraints devrait se maintenir en 2013 au niveau enregistré en 2012" revendique le Ministère de l’Intérieur. La disparition de l’aide au retour des Roms va s’accompagner d’une diminution mécanique des reconduites à la frontière, mais ces expulsions « pour le chiffre » étaient en fait factices, la plupart des expulsés revenant rapidement continuer leur vie en France.
L’affaire de Léonarda, collégienne kosovar arrêtée pendant une sortie scolaire et expulsée illico, a soulevé l’indignation et la colère. Les lycéens parisiens se mobilisent pour elle et pour Khatchik, un lycée arménien de 19 ans expulsé le 12 octobre.

La révolte des lycéens est salutaire !

Depuis 18 mois, les militants qui soutiennent les sans-papiers au quotidien et dans la lutte politique sont confrontés à la désertion du combat par toutes les organisations qui voudraient faire croire que quelque chose aurait changé avec le PS.
L’affaire Leonarda a le mérite de donner un visage aux milliers d’expulsés, de leur donner une histoire, un parcours brisé par l’expulsion. Mais cette histoire ne doit pas permettre aux militants du PS de verser leurs larmes de crocodile pour occulter la réalité massive des conditions de vie et de travail sans droits des sans-papiers en France, la peur de l’expulsion, le racisme et les violences contre les Roms, le durcissement continuel de l’accès au droit d’asile, etc. Dont est responsable, entièrement, le gouvernement PS et Verts.

Sanctuariser l’école ?

Certains réclament l’arrêt des opérations de police dans le cadre scolaire. C’est une évidence. Mais pourquoi en faire une revendication spécifique ? N’est-ce pas réclamer des expulsions « propres », c’est-à-dire discrètes ? La brutalité de Valls, c’est après avoir alimenté le racisme par ses propos sur les Roms, de justifier les expulsions par « le droit ». Mais qu’on sache, le PS est majoritaire à l’Assemblée nationale, il a donc le pouvoir de changer la loi s’il le souhaite. Le cynisme de Peillon, c’est d’accepter l’expulsion des enfants à condition qu’elle se produise en dehors du cadre scolaire. La complicité de Taubira, c’est son silence. Tout le gouvernement est mouillé par la politique menée par chacun de ses membres.
Il n’y a pas « plus d’humanité » à réclamer, il n’y a pas à mendier des petits arrangements avec l’ignominie de cette politique. Il faut la combattre globalement et frontalement, qu’elle soit menée par un gouvernement de gauche ou de droite.

Arrêt des expulsions ! Régularisation de tous les sans-papiers ! Liberté de circulation !

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