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Les travailleurs sans-papiers et la retraite

Partisan N°237 - Avril 2010

La majorité des sans-papiers travaillent en CDI, CDD ou en intérim avec des papiers incomplets, ou de faux papiers, sur lesquels les patrons ferment les yeux. Ils paient impôts, taxes et cotisations sociales, sans bénéficier des droits et prestations qui y sont attachés (retraite, allocation chômage, logement social, services publics, citoyenneté...). Ceux qui obtiennent leur régularisation ne bénéficient pas de ce qu’ils ont versé avant. L’Etat français, notamment par l’intermédiaire de l’URSSAF, des ASSEDIC, des Caisses de retraite, du Trésor Public, etc, encaisse ainsi environ 2 milliards d’euros par an sans jamais rien décaisser en retour.
L’autre partie, minoritaire, des travailleurs sans-papiers est contrainte au travail dissimulé par un patronat esclavagiste qui profite de la situation pour ne payer aucune cotisation, c’est-à-dire qu’ils ne se soignent pas ou que tous les soins sont intégralement à leur charge. Déclarés ou non, ces travailleurs se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine quand ils sont expulsés. La Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) ne versera rien à ces travailleurs, c’est tout bénéfice pour l’Etat et les patrons. C’est pour cela que nous demandons la régularisation de tous les sans-papiers sans conditions.

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