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Violences lors de la manif anti-aéroport à Nantes ? L’État et les partis de l’ordre capitaliste responsables

Déclaration - Nantes

Les télés et les autres médias dominants ont fait grand cas de « violences inadmissibles » lors de la grande manifestation festive et familiale du samedi 22 février contre le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes. Mais quelle violence a-t-on réellement constaté sur place ?

 

60 000 personnes s’étaient rassemblées dans les rues de Nantes pour manifester. Et comme tous les présents, nous avons effectivement été choqués par des violences manifestes : présence massive et agressive de forces « de l’ordre », nombreuses blessures au visage de manifestants - dont encore un œil crevé, cette fois par une grenade assourdissante en tir tendu. Pas de hasard, les flics savent viser... Manifestants agressés par les gaz lacrymo largement répandus par la police, y compris sur les enfants.
Et pourtant, les média dominants ont remplacé cette réalité par un tout autre discours : Media et partis de l’ordre capitaliste ont abusivement déformé et grossi les dégradations dues à des manifestants, pourtant réduites à quelques institutions intéressées par le projet d’aéroport.
Silence radio d’un côté sur les blessures physiques sur personnes du fait des représentants de l’État, beaucoup de bruit et d’exagération de l’autre sur des atteintes à des biens matériels.
Tout cela pour stigmatiser la résistance à ce grand projet anti-populaire et anti-écologique.

 

Les campagnes électorales et les expulsions programmées de la ZAD approchant, il est évident que cette opération policière et médiatique contre les opposants à l’aéroport essaie de retourner l’opinion publique majoritairement hostile au projet de Notre Dame des Landes.
Les propos du préfet du 44 faisant des opposants « la vitrine légale d’un mouvement armé » montrent bien sur quel terrain l’État veut poursuivre la répression pour faire taire l’opposition à l’aéroport. Finis les arguments juridiques et la mascarade « démocratique », place aux bulldozers et à l’anti-« terrorisme » !
L’usage de la violence pour protéger le Partenariat Public Privé Vinci-droites-PS-PCF ne nous surprend pas. Leurs « services publics » sont à l’image de cette société de classe qu’ils défendent : garantie des profits pour les patrons et remboursement de la dette par les travailleurs ; aménagement du territoire pour renforcer l’exploitation et le pouvoir bourgeois.

 

L’OCML Voie Prolétarienne condamne l’acharnement des politiciens PS-PCF-droites et la répression sauvage utilisée contre les opposants. C’est bien l’État au service de la multinationale Vinci qui est l’unique responsable de la violence sur la ZAD et dans le centre-ville lors de la manifestation.

 

L’OCML Voie Prolétarienne ne rejette pas la violence par principe. C’est contraints que nous devons l’utiliser pour résister et mettre fin un jour au pouvoir bourgeois. Nous considérons, dans l’immédiat, que la meilleure garantie pour défendre la mobilisation qui a été construite jusqu’à présent, pour résister aux bulldozers et à la répression anti-« terroriste », c’est de maintenir l’unité du mouvement et d’étendre la solidarité dans toute la population, en se gardant des provocations policières.

L’État et Vinci sont des tigres de papier !
Ensemble unis, enterrons ce projet anti-populaire et anti-écologique !

OCML Voie Prolétarienne - Nantes / 3 mars 2014
nantes@vp-partisan.org

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