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De ce système là, on n’en veut plus ! Assez d’illusions, c’est toute la société qu’il faut changer !

Tract - 12 Avril

Dégoûtés ?

On peut comprendre. L’ANI, les retraites, les licenciements, les milliards au patronat, la chasse aux sans-papiers, et maintenant le pacte de responsabilité, chaque jour Hollande fait du Sarkozy dans le texte. Ce n’est pas tellement qu’il renonce à quoi que ce soit, c’est que la crise capitaliste s’impose, impose toutes ces mesures aux gestionnaires, quel que soit le discours plus ou moins ronflant, les promesses plus ou moins bidons… Ce qui est sûr, c’est que tous celles et ceux qui ont « dégagé » Sarkozy ne s’attendaient pas à ça. Sarkozy dégagé, la crise est toujours là, lorsqu’un gouvernement prétend respecter les règles du jeu de la guerre économique mondialisée, il ne reste pas trop de marges de manoeuvres… Le PS est justement là pour ça : faire passer les restructurations et plans d’ajustement en anesthésiant la colère du peuple. Mitterrand n’avait pas fait autrement en 1983… Ce n’est pas un hasard si Valls arrive aujourd’hui, un cran de plus dans la réaction… Le PS, c’est la bourgeoisie aux affaires, rien d’autre, il ne renonce à rien, il applique vaillamment ce pourquoi il a été mis au gouvernement. Nous, militants de Voie Prolétarienne l’annoncions bien avant les élections !
Et puis une autre louche, les municipales. 50% d’abstention dans les quartiers populaires. Le FN en hausse. Les combines, les coups fourrés, les dissidences, les alliances (toutes les combinaisons possibles, y compris avec le PS que nous vomissons tous par ailleurs), chacun cherche avant tout à préserver son fauteuil. Quel sens peut bien avoir encore la distinction entre camp du progrès et camp de la réaction ? Voilà le constat, mais seuls les naïfs ou les vrais opportunistes vont continuer à pleurer sur Hollande, à lui demander de déboucher son oreille gauche, à rêver que si les travailleurs mettaient vraiment la pression il deviendrait progressiste…
Dans les milieux populaires, c’est le sentiment anti-système, l’abstention, le rejet de cette merde politicienne, en forme de bras d’honneur. Dégage ! Comme en Bosnie, comme en Tunisie ou en Egypte, ras le bol, dégage ! Un vrai ras le bol, confus et contradictoire, impuissant certes, mais un rejet du « système » politicien bourgeois qui ne fait que se reproduire, sans le plus petit souci pour le peuple.

Anti-système, c’est aussi le rejet de ces illusions...

...qu’on nous fait avaler, ces promesses piétinées les unes derrière les autres. PC, PG, directions syndicales nous entraînent dans l’impasse. Ils veulent nous faire croire que la crise capitaliste est une invention des patrons et qu’elle n’existe pas. Que la solution est facile, qu’il suffit de mieux partager les richesses, mais mon dieu, qu’ils sont bêtes de ne pas y avoir pensé plus tôt. Qu’on peut revenir en arrière, à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Ils nous promettent une planète sans mondialisation, un capitalisme sans concurrence, sans guerre économique, sans délocalisations, avec des exploités heureux. Ils s’imaginent qu’on peut encore fermer les frontières, fabriquer français à l’heure des marchés mondiaux. Ils nous proposent un autre capitalisme, plus humain, plus écologique et moins gaspilleur… Ils acceptent (avec les réserves hypocrites d’usage) les interventions en Afrique, pour la défense des intérêts de l’impérialisme.
Ah, les recettes et les faiseurs de miracles ne manquent pas dans la supposée « vraie gauche » présente aujourd’hui, vraie gauche mais experte en bonne gestion capitaliste… Encore des promesses, d’autres promesses différentes de celles du PS, avec d’autres chiffres, d’autres tableaux, d’autres certitudes assénées, « oui, on peut faire autrement ! »… mais toujours sans changer les règles du jeu. Des promesses vouées à rejoindre celles du gouvernement à la poubelle de l’histoire.

Le système c’est l’exploitation capitaliste,

la guerre économique mondialisée, la souffrance au travail, la pénibilité, avec toutes les horreurs du travail posté, à la machine, de nuit, à la chaîne, les horaires de cinglés, les empoisonnements chimiques ou à l’amiante, la sous-traitance et la précarité, maintenant le dumping social des travailleurs détachés, les vagues successives de licenciements, le chômage et la misère, la sur-exploitation et l’expulsion des sans-papiers, tous les acquis sociaux attaqués les uns derrière les autres, la retraite, la santé, l’école…
Le système, c’est les colonies, c’est la domination sur les économies et les pays d’Afrique ou d’ailleurs, le silence sur l’esclavage, sur le rôle de la France au Rwanda, les interventions militaires et les services spéciaux.
Le système c’est cette démocratie parlementaire absolument caricaturale, ces élections où on n’est que des pions.
Le système, c’est l’espionnage généralisé, la surveillance, les caméras, la répression, les inculpations pour de simples opinions, le fichage génétique, les peines de prison ferme à Notre Dame des Landes, le flicage d’Internet, les centres de rétention et les expulsions à tout va.
Le système c’est les médias aux ordres des exploiteurs, à la télé, la radio, dans les journaux, sur Internet, avec toutes les confusions et toutes les magouilles de cette prétendue démocratie.

Pas de réforme possible du capitalisme !

Le seul « camp du progrès », c’est celui de la Révolution et de l’internationalisme ! Rien de sert de tenter de sauver ce système qui pourrit sur pied, qui devient de plus en plus réactionnaire… Ceux qui défendent le patriotisme économique, le repli national au nom d’une lutte anti-système, et dénoncent uniquement les élites financières labourent le terrain pour Dieudonné et Le Pen.

Contre ces illusions, nous disons les choses ouvertement pour rassembler toutes celles et ceux qui sont dégoûtés, qui en ont ras le bol de tout. Nous reconstruisons des organisations de solidarité, sous direction des travailleurs et pas des bureaucrates politiciens réformistes. Et d’abord, regroupons toutes celles et ceux qui sont révoltés et veulent en finir avec ce système pourrissant, celles et ceux qui affirment que sans révolution et sans parti ouvrier on n’y arrivera jamais. Nous militants de Voie Prolétarienne affirmons que le PS c’est comme la droite, que les Verts et le Front de Gauche ne sont que de nouvelles illusions.
Nous, militants de Voie Prolétarienne appelons tous les militants sincères, révoltés et dégoûtés à nous rejoindre.

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