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Stop aux expulsions ! Un logement pour tous ! Ils vivent ici, ils restent ici !

Tract Seine-Saint-Denis - 22 mai 2014

Le 93 c’est la catastrophe en matière d’expulsions, et c’est ce qui nous réunit aujourd’hui.
Le 9-3, notre département, c’est un département ouvrier, prolétaire, populaire qui a une riche histoire de mélange et de métissage, de combat, de solidarité. Mais c’est aussi un département durement touché par la crise capitaliste…
Prolétaires chassés des usines (PSA Aulnay), travailleurs sans papiers pourchassés et surexploités, jeunes dans la galère de la précarité, vieux dans la misère avec leurs retraites encore amputées, femmes seules avec leurs enfants, chômeurs au RSA ou pas encore, nous voilà les premières victimes des bourgeois, qu’ils soient partons dans les entreprises, politiques dans les ministères ou propriétaires de nos logements… Le logement, trop cher, trop petit, insalubre et les expulsions qui tombent, ce n’est pas affaire de bons sentiments, c’est une affaire de classe, de notre classe, c’est la même affaire que les restructurations et les licenciements, le chômage, la précarité et la misère, la guerre économique mondialisée.

 

Aujourd’hui, nous marchons contre le préfet, nous marchons sur le ministère, car c’est bien l’appareil d’Etat qui gère la misère, les milliards d’économie, dont le logement social, et d’un autre côté les milliards au patronat avec le pacte de responsabilité… Le gouvernement Hollande/Valls est bien dans la continuité de Sarkozy, avec d’autant plus de violence que la crise est plus tendue – dans toute l’Europe c’est pareil, nos camarades grecs, espagnols, portugais ou bosniaques mènent le même combat.

 

Mais n’oublions pas les mairies, ce ne sont pas des institutions sympathiques, proches et à notre service comme on veut souvent nous le faire croire…
Ce sont bien les mairies qui font les arrêtés d’insalubrité, qui décident des expropriations pour la spéculation, qui décident du plan d’occupation des sols, des attributions des logements, des constructions de logements sociaux. Et le plus souvent, ils se soumettent aux règles économiques qui disent qu’il vaut mieux quelqu’un avec un bon revenu qu’un prolétaire au chômage pour garantir les rentrées de loyer.
Ah oui, ils sont pour le relogement des prolétaires expulsés, mais ailleurs, pas chez eux ! Et ça c’est valable pour tous les gestionnaires municipaux, qu’ils soient à l’UMP ou au FN aujourd’hui, au PS, aux Verts et même au Front de Gauche.
A Saint-Ouen, Saint-Denis, Aubervilliers, Montreuil, partout on nous chante la même musique : que les prolétaires aillent s’installer dans les beaux quartiers des bourgeois. Et on n’hésite pas à jouer par en dessous la carte des expulsions, des rénovations (nécessaires par ailleurs, c’est clair…) pour chasser une population prolétaire et procéder à l’épuration sociale des banlieues. Beaucoup mal-logés travaillent et peuvent payer un loyer, mais la proximité de Paris et le projet du Grand Paris font qu’ils ne trouveront pas de logements dans les villes d’où ils sont expulsés

 

Mais nous les travailleurs, nous vivons dans les quartiers populaires et nous voulons y rester !

Nous vivons ici, nous restons ici !

Nous refusons d’être dispersés, nous voulons construire le camp de notre classe, ici, avec nos frères pour construire le combat commun contre ce système et cette société d’exploitation toujours plus barbare. Les cités ou les immeubles sont pourris, et bien qu’ils les réhabilitent en garantissant notre relogement sur place, et surtout pas de hausse de loyers ou de ventes à la découpe !

Nous voulons un logement décent pour tous !

Nous voulons un autre monde avec un travail, un toit, pouvoir élever et éduquer nos enfants, en bonne santé, avec la possibilité de décider de notre vie, à nous les prolétaires ! Nous en avons assez de voir tous les experts et huissiers, les juges et les avocats, les propriétaires et bourgeois, les députés et gestionnaires municipaux, nous expliquer à notre place ce qui est bon pour nous – on voit le résultat, les flics et la rue !

 

Oui, nous affirmons que de cette société-là, on n’en veut plus, ce n’est pas notre monde !

Contre les licenciements et les expulsions,
On a raison de se révolter !

Nous, les militants de l’OCML Voie Prolétarienne, nous disons qu’il est temps de prendre nos affaires en mains, de nous regrouper, de construire notre quartier général politique, contre les exploiteurs et tous les faux amis qui nous entraînent à notre perte.
Camarades prolétaires des collectifs en lutte contre les expulsions, des syndicats, des associations de soutien, il faut politiser le combat pour le droit au logement, il faut en faire une des ramifications du grand combat révolutionnaire contre la société capitaliste !

 

C’est à quoi les militants de l’OCML Voie Prolétarienne travaillent, rejoignez-nous !

 

Le 24 mai 2014

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