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Défendre l’emploi, défendre nos intérêts d’ouvrierEs !

Tract - Nantes

Depuis plusieurs mois, les travailleurs-euses de SEITA-Carquefou sont en lutte contre la fermeture de l’usine par le géant du tabac Imperial Tobacco. En 2014, plus de 360 postes seraient supprimés, soit 1/3 des effectifs en France.
Cette nouvelle vague de licenciements n’arrive pas aujourd’hui par hasard. Voilà des années que la SEITA enchaîne les restructurations et fermetures de boîtes : Nancy, Pantin, Orléans, Lyon, Marseille... dans les années 80-90 - Dijon, Lille, ou encore Strasbourg depuis les années 2000. Dans ce secteur, partagé entre 3 ou 4 monopoles concurrents dans le monde, c’est la même logique, la seule, qui s’impose.

 

Pour certain-e-s travailleurs-euses, ce serait le 2ème ou 3ème licenciement de suite, obligé-e-s de suivre la production là où les capitalistes le jugent bon. Aujourd’hui, ils et elles refusent d’être à nouveau jeté-e-s sur le carreau, sacrifié-e-s sur l’autel de la guerre économique.

 

Soutien à la lutte contre la fermeture de Seita-Carquefou ! Contre le plan antisocial et les licenciements, la riposte s’organise. Les ouvriers-ères sont à l’initiative : manifestations pour l’emploi, grève, occupation, séquestration de la direction du site, réquisition des stocks, déplacements sur d’autres sites du groupe... L’OCML - Voie Prolétarienne salue leur détermination.
Ils savent que face aux plan de bataille de l’entreprise, seule la lutte paie. Comme le dit le collectif des lutteurs de FRALIB-Gémenos, qui vient de gagner une belle bataille, « ceux qui luttent ne savent pas s’ils vont gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu ! »

 

Unité entre ceux qui se crèvent au boulot, et ceux qui crèvent de ne pas en avoir. Un jour ça licencie à Aulnay-sous-Bois, un autre à Carquefou – un jour dans l’agroalimentaire, un autre dans l’automobile. La crise actuelle n’en finit pas de durer, elle excite la concurrence entre groupes géants. La guerre économique se traduit en guerre aux travailleurs, en chômage plus ou moins permanent : licenciements collectifs et PSE bien sûr, mais également explosion des « ruptures conventionnelles », flexibilité, précarité.

 

La réalité, c’est que l’emploi est devenu une pression permanente sur chacun-e d’entre nous. La plupart des licenciement est exécutée sans PSE : préretraites, fin de missions d’intérim et CDD,… A l’autre bout, les entreprises poussent à la compétitivité, augmentent les charges de travail, les horaires découpés. Elles imposent l’augmentation des horaires de travail, parfois sans augmentation de salaire correspondante.

 

La règle des capitalistes, c’est : blocage des salaires + flexibilité + précarité + licenciements le moment venu. Il n’y a donc pas de capitalisme à visage humain. Contre ce système organisé par la course au profit et la concurrence, les belles promesses sur le redressement productif ou la « moralisation » du capitalisme, sont paroles en l’air ! Opposons notre nombre, porté par notre détermination, pour renverser les « règles du jeu » !

 

Nous ne voulons plus perdre notre vie à la gagner. En luttant pied à pied contre la pression des patrons et des gouvernements, contre les restructurations, nos résistances construisent un meilleur rapport de forces. Nous unifier plutôt que de partir perdant chacun de notre côté, défendre nos intérêts collectifs : tout cela c’est indispensable pour organiser notre camp contre la guerre économique déclarée par la bourgeoisie.

 

C’est en même construire notre organisation pour un changement véritable, pour une autre société où les ouvriers-ères ont un tout autre rôle que celui de marchandises, juste bonnes à produire du profit ! Pour en finir avec le chômage, la précarité et les horaires de dingue, c’est une autre société qu’il faut imposer, débarrassée de la contrainte du profit pour servir la classe bourgeoise au pouvoir.

 

Nous voulons une autre vie. Pour la construire, créons notre organisation indépendante, notre quartier-général, le parti révolutionnaire des ouvriers-ères !

Solidarité active, solidarité de classe, contre la fermeture de l’usine !
Non aux licenciements !
Pour en finir avec la vie de dingue et le chômage, travailler TOUS, MOINS, AUTREMENT !

OCML – Voie Prolétarienne à Nantes : nantes[at]vp-partisan.org / Septembre 2014

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