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Contre les violences policières, on a raison de se révolter !

Bulletin N°1 - Décembre 2014

On ne peut pas comprendre la signification réelle de la mort de Rémi Fraisse, manifestant assassiné par la police le 26 octobre, à Sivens (Tarn), si on oublie ce qu’est l’État dans une société capitaliste, sa fonction profonde, et à quoi servent ses “forces de l’ordre”.

En blesser 1 pour en effrayer 100
(... ou mutiler, ou encore plus efficace : tuer !)

La mort de Rémi Fraisse, de l’aveu même du ministre de l’Intérieur Cazeneuve, le chef des flics, n’est pas une bavure. Cet assassinat s’inscrit dans une liste déjà très longue d’assassinats policiers, de mutilations par Flash-ball ou grenades (offensives ou autres) et de violences policières.

 

La mort de Rémi n’est donc pas une bavure mais l’aboutissement d’une stratégie concertée et assumée de l’Etat qui vise à dissuader les prolétaires, les jeunes et touTEs celles et ceux qui refusent leur société, de se révolter et de manifester, ou alors au prix de mutilations, voir de la mort.
Car sinon, pourquoi utiliser des armes de guerre ? Pourquoi viser systématiquement la tête des manifestants à tir tendu au Flash-ball dans les manifs ?

La démocratie s’arrête là où les intérêts de classe commencent

Et pourquoi au fait ? Pour protéger les intérêts d’une poignée de semanciers au profit desquels les barons locaux du PS sont prêts à sacrifier l’intérêt général. Ce barrage à Sivens, comme l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes n’est que l’un de ces nombreux projets inutiles. Inutiles pour la population et ne servant que les intérêts de secteurs de la bourgeoisie, patrons du BTP ou pollueurs de la FNSEA. Dans les deux cas, des bourgeois. Dans les deux cas, nos ennemis de classe !

 

Les gendarmes ont tiré et tué. Mais les instigateurs, c’est le PS ; Cazeneuve, Carcenac et Valls en tête !

Se préparer pour dépasser la révolte !

La bourgeoisie n’a plus d’alternative, plus de marges de manœuvre pour faire avaler la pilule de sa société pourrie et de sa guerre économique. Plus elle s’enfonce dans sa crise, plus la concurrence entre capitalistes devient féroce et moins elle pourra nous vendre le vent de la réforme, du capitalisme à visage humain et autres fariboles de chroniqueur de plateau-télé.
Alors elle se prépare à l’affrontement et par la violence de sa répression, de ses lois d’exception, elle cherche à envoyer un message très clair aux exploités.

 

L’Etat s’est toujours arrogé le monopole de la violence : il préfère des manifestants désarmés et des défilés policés. Sauf bien sûr pour les gros bras de la FNSEA qui, eux, peuvent casser une Trésorerie générale ou une Sous-Préfecture comme à Carhaix ou à Morlaix en Bretagne en début d’année, sans que l’Etat ne bouge le petit doigt... Vous avez dit deux poids, deux mesures ?
Mais en frappant de plus en plus fort contre les exploités, la bourgeoisie démasque elle-même la “démocratie” pour ce qu’elle est en profondeur : une dictature au service du capital, dictature qui n’hésitera pas à utiliser toutes les armes en cas de besoin.

 

Les réactions spontanées dés les jours qui ont suivi l’assassinat de Rémi Fraisse d’une fraction de la jeunesse (et pas seulement), et pendant plusieurs semaines (manifs, occupations de lycées, etc.) montrent que la révolte est là et qu’une partie de plus en plus grande résolue des exploités ne veut pas se laisser intimider.
Et c’est l’une des leçons de ce mouvement que d’avoir montré concrètement qu’il n’y a pas d’un coté les méchants casseurs et de l’autre les gentils manifestants. Et que le prêchi-prêcha des réformistes sur la non-violence a vécu !

 

Ce que nous rappellent aussi les événements de Sivens, c’est que si nous voulons nous donner les moyens d’abattre ce système, il faudra nous préparer à résister à la violence de l’État et de la bourgeoisie et assumer la nôtre : la violence de classe.
Et pour frapper fort, frapper vraiment et tous ensemble, la révolte et les combats de rue ne suffiront pas. Il nous faut dés aujourd’hui construire la riposte au niveau global et prendre en main la tâche qui est la nôtre : construire le camp et le quartier général des exploités !

La “démocratie” parlementaire, c’est la dictature de classe de la bourgeoisie ! Relaxe pour tous manifestants inculpés !

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