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L’affaire “Carlton-DSK” : un procès immonde au service des puissants

Après les plaintes pour viol de N. Diallo en 2011, et de T. Banon en 2012, Dominique Strauss Khan, ex-directeur PS du FMI passait en procès avec d’autres (policiers, truands…) pour proxénétisme aggravé. Après 3 ans d’instruction, le procureur lui-même demande la relaxe “pure et simple”.

Mais à quel procès avons-nous assisté ? On nous explique l’impossibilité d’établir que DSK “savait” les femmes payées pour les échanges sexuels. Qu’il pensait que les femmes “s’offraient” à lui, homme puissant se disant avoir “sauvé le monde” de la crise. On croit rêver !

 

Si l’exploitation sexuelle et l’oppression capitaliste, était punies par la loi, il aurait pris perpète. On nous dit aussi que dans ce “gâchis judiciaire” le “droit” en est sorti sain et sauf. Les faits non clairement établis, la relaxe s’impose. Ça nous fait une belle jambe !

 

Pourtant les faits d’agressions sexuelles de ces femmes (du “cheptel” pour “Dodo”) sont criants de vérité. Pourquoi le chef d’accusation de “viol en réunion” du début de l’enquête a-t-il été abandonné ? DSK est relaxé pour le délit de proxénétisme alors qu’il aurait encouru les Assises pour le crime de viol… Là aussi, sa défense est abjecte : “Elle a sans doute par des gestes, manifesté qu’elle ne voulait pas trop. Dans les relations de couple il y a souvent des relations de domination.”

 

DSK et les autres s’en tirent encore car le non-consentement des femmes, leur volonté sont niées. Les victimes de viol, dans le cadre conjugal ou par des proches (majorité des cas) ou dans le cadre prostitutionnel, sont toujours méprisées. L’hôtel Carlton peut fermer les yeux sur ces violences, intégrées dans l’hôtellerie de luxe, sans être inquiété !

 

Derrière le déchainement sexiste et misogyne, l’invisible crève pourtant les yeux. Courage et dignité sont du côté de Mounia, de Jade et de toutes celles et ceux qui osent s’attaquer aux bourgeois pour les remettre à leur misérable place. Si la “justice” n’est pas de leur côté, nous y sommes, unis contre l’exploitation et l’oppression !

 

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