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La SNCF aussi est frappée par les restructurations capitalistes

La SNCF est une entreprise capitaliste presque comme les autres : sa différence, c’est qu’elle appartient à l’Etat.
Le chemin de fer est une industrie à la fois nécessaire à l’économie, mais en même temps trop peu rentable, demandant trop d’investissement. C’est pour cela que les capitalistes ont laissé l’Etat le prendre en charge, conformément à la maxime : “socialiser les pertes, privatiser les profits”. C’est la même logique qui a commandé la création de l’EDF dans le domaine de l’électricité.

 

Et comme pour toutes les autres entreprises, les ouvriers de la SNCF subissent les restructurations capitalistes. L’entreprise elle-même a été transformée en groupe impérialiste agressif, avec des filiales privées partout dans le monde. Ces restructurations sont moins violentes qu’ailleurs, du fait du statut particulier de la majorité des cheminots qui fait qu’il n’est pas possible de les licencier pour raisons économiques. Mais la SNCF liquide plusieurs milliers de postes par an, simplement en embauchant beaucoup moins d’ouvriers que le nombre de ceux qui partent à la retraite. Au final, ce sont d’énormes pertes pour l’emploi ouvrier, autant de jeunes qui à la sortie de leur formation ne trouveront pas de travail alors qu’ils auraient été embauché à la SNCF il y a quelques années... C’est comme cela aussi que l’on crée du chômage. Par ailleurs, de plus en plus de cheminots sont embauchés en CDD ou en simple CDI, ce qui les met, eux, sous la menace de licenciements secs. Qui dit suppression de postes dit augmentation forcée de la productivité, aggravation des conditions de travail et donc au bout de la chaîne forte augmentation des accidents du travail constatée depuis des années dans l’entreprise.

 

Certes, leur statut particulier, leur appartenance à un “fleuron” de l’économie française, et le patriotisme d’entreprise encouragé aussi bien par la direction que par certains syndicats, explique que les cheminots aient pu développer une mentalité particulière d’” aristocrates ouvriers” et un certain corporatisme. Pas le corporatisme dont parlent les médias bourgeois  : les cheminots ont toujours raisons de se battre pour leurs conditions de travail, de statut, et pour la qualité du service. Mais plutôt dans leur tendance, parfois, à se concentrer sur leur lutte particulière et à rester à l’écart de la lutte de l’ensemble de la classe ouvrière.

 

En tout cas, nous devons combattre les préjugés propagés par la propagande bourgeoise contre les ouvriers des chemins de fer, présentés comme des privilégiés, et pousser à l’unité de la classe ouvrière dans la lutte. Sous le capitalisme, le privilégié sera toujours par définition le patron, pas l’ouvrier  !

 

Bulletin Partisan de Juin 2015

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