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Contre la loi Travail et son monde : bloquer, s’organiser, les renverser !

Après plus de 2 mois et demi de mobilisation, la lutte contre la loi Travail rentre dans une nouvelle phase avec le blocage des raffineries et on peut dire qu’on reprend du souffle !
Le rôle central de la classe ouvrière dans la production fait toute sa force ! Quand on décide de s’organiser, bloquer la production, c’est la panique à bord côté gouvernement ! Comme en 2010, l’action résolue des secteurs ouvriers marque un tournant dans la mobilisation.

Organisons et soutenons les blocages ! C’est l’affaire de tous !

Il nous faut renforcer les secteurs en pointe, prêter main forte, se joindre aux manifestations, aux actions de blocages, organiser du soutien, des caisses de grève. Ne pas déléguer la responsabilité de lutter aux plus résolus, mais au contraire, se regrouper, concrétiser dans les faits, la sympathie forte dans les masses pour le mouvement. C’est maintenant que se joue son avenir !
Fixe ou précaire, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, dans le public ou le privé, nous avons tous intérêt au retrait de la loi Travail. Car précarité, pénibilité, attaques sur le temps de travail se généralisent et menacent les conditions de travail de toutes et tous.
Aussi chacun avec ses moyens, il faut agir, ne pas rester spectateurs !

Le gouvernement nous traite comme des terroristes alors que nous sommes des travailleurs !

On aura tout entendu, que les manifestants sont une minorité de preneurs d’otages, fanatiques de la violence, qui font le jeu des terroristes islamistes en monopolisant les forces de l’ordre. Valls et Hollande nous ont bien expliqué que le gouvernement est en guerre, y compris contre des « ennemis intérieurs » … On voit bien que c’est contre nous, contre ceux qui luttent, les migrants, les chômeurs, les quartiers populaires, les grévistes ! C’est une guerre oui, « de classe », quoi d’étonnant à ce que les prolos se rebiffent contre une violence sociale permanente !

La violence et la haine des flics, c’est vous qui nous l’avez apprise ! Bourgeois, vous récoltez ce que vous avez semé !

Les crimes policiers dans les quartiers populaires ou à Sivens, les mutilations au flashball, les tabassages… affaires classées, zéro sanctions ! De l’autre côté, condamnation à de la prison ferme, licenciements, assignations à résidence … pour avoir tenté de sauver son boulot et refuser de crever en silence ! La logique de la répression, c’est d’en briser quelques-uns pour en décourager 100 ! Ne nous laissons pas diviser ! Opposons une solidarité collective et de classe à toutes les condamnations ! Exigeons l’abandon des poursuites, la relaxe pour tous les inculpés et la liberté pour tous ceux en préventive ou condamnés à du ferme.

Méchants radicaux contre gentils réformistes ?

La CFDT et Berger, cet autre bras armé du PS, en remet une louche pour nous dire que c’est une loi sociale… Le PS fait tout pour valoriser le syndicalisme de cogestion, de collaboration, pour désarmer les travailleurs et faire avaler toutes les restructurations du capital. Il n’y a rien à « négocier » ni avec ce gouvernement ni dans les entreprises, seulement ce qu’on parvient à arracher par la lutte et le rapport de force.
En dénonçant les « radicaux », le gouvernement cherche à masquer les vraies racines de la misère sociale, l’exploitation au travail et le vol de la richesse par une minorité bourgeoise et à discréditer tout vrai changement de société !

Au-delà du rejet de la loi Travail, consolider les aspirations justes du mouvement

Cette mobilisation fait grandir la conscience que ce système ne nous offre aucun avenir, si ce n’est que la misère, les guerres impérialistes et le désastre écologique.
La classe dirigeante apparait de plus en plus pour ce qu’elle est : une dictature d’une minorité qui accapare la richesse à coups de matraques, d’état d’urgence et de 49.3 à la moindre résistance...
Se former, comprendre, débattre c’est s’armer pour l’avenir, car nous sommes engagés dans une lutte prolongée !

S’appuyer sur l’expérience du mouvement ouvrier et populaire, ne pas faire table rase du passé !

Ce qu’il nous faut, c’est un parti pour une vraie révolution, pour une autre société, pas la caricature du communisme qu’on a vue dans les ex-pays de l’Est. Il y a encore du chemin à faire, mais c’est notre chemin, le seul qui avance vers notre libération. Nous avons besoin de nous retrouver, de débattre, de construire un projet – et c’est pour cela que ce parti nous est indispensable.
Si nous restons dans la lutte, même très radicale, même avec une super grève générale ++, au final nous serons récupérés par tous les réformistes quelles que soient les étiquettes, qui nous promettront d’améliorer le capitalisme, pour le profit de celui-ci au final. Révolutionner la société, ce n’est pas seulement arracher quelques miettes ! Ce dont nous avons besoin, c’est de reprendre le contrôle sur nos vies, collectivement, et d’en finir avec ce système de parasites qui détruisent tout.
Nous relevons la tête, nous luttons, maintenant osons nous organiser pour oser les vaincre !

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