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Loi Travail, AirFrance, Goodyear... Relaxe de tous les inculpés !

Le gouvernement ne se contente pas d’enfiler les lois anti-ouvrières les unes derrière les autres. Il veut se donner tous les moyens pour empêcher les réactions, pour faire taire et briser les empêcheurs d’exploiter en rond.

 

Il y a eu Air France, l’affaire des chemises déchirées en octobre 2015 dans un gros coup de colère des travailleurs face à un nouveau plan de restructuration. Un délégué syndical vient d’être licencié le 31 août, après autorisation de la ministre du Travail, et fin septembre, ce sera le procès des 16 d’Air France au Tribunal de Bobigny. Il faut faire plier les travailleurs et les syndicats, comme exemple face à la révolte ouvrière.
Et puis Goodyear a suivi. 9 délégués condamnés à de la prison ferme pour une petite séquestration de cadres sur à peine 36h, alors que le conflit s’est terminé sur un échec, que l’usine est fermée, que la direction et les cadres concernés ont retiré leur plainte. Un règlement de compte, pas tellement pour les délégués eux-mêmes, mais là encore, pour faire peur, faire plier tous les travailleurs tentés de mener le combat contre le capital sous des formes radicales et déterminées.

 

L’Etat d’urgence suite aux attentats est arrivé à point nommé pour le gouvernement, qui veut le transformer en mode de gestion sociale permanente. Tous les manifestants contre la loi Travail en ont fait les frais, jeunes, étudiants, syndicalistes ou non. Il y a eu des dizaines de procès, de la prison préventive et ferme à gogo, et la séquence n’est toujours pas achevée, puisqu’avec la rentrée les procès reprennent. Il suffit de voir l’arrestation des deux dockers du Havre, le 31 août au petit matin, le matin même du meeting de rentrée sur la ville avec Martinez : la ficelle est grosse, la provocation est évidente. Il s’agit de casser la révolte en tapant sur les plus radicaux et les plus déterminés. Et on ne compte plus les convocations un peu partout, du plus anodin au plus sérieux.

 

Pour le capital, il faut restructurer à grande vitesse l’impérialisme français, et il faut se donner les moyens de réduire à l’impuissance tous les opposants. Ceux contre la loi Travail mais aussi plus largement. Faire taire et mettre au pas les écologistes radicaux de Notre-Dame des Landes et Bure, mettre au pas les banlieues, flingue au poing et quels que soient les dégâts collatéraux, empêcher la colère ouvrière toujours présente et qui peut être explosive quand elle s’exprime.
La répression c’est celle d’un système. Et face à elle, nous devons organiser la solidarité avec tous !

En réprimer un c’est nous réprimer tous !

Bulletin Partisan de septembre 2016

Bulletin Partisan de septembre 2016

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