Militer > La Commune de Paris et la Révolution russe, faire les bilans du passé pour (...)

La Commune de Paris et la Révolution russe, faire les bilans du passé pour construire l’avenir !

Bulletin N°23 - Avril 2017

Les candidats nous proposent tous des programmes pour améliorer plus ou moins le capitalisme. L’occasion de reparler un peu d’histoire, la nôtre…
Il y a 146 ans, les Communards, le peuple de Paris, chassaient les bourgeois et prenaient le pouvoir dans la capitale. La première expérience de pouvoir ouvrier.
Elle ne dura pas longtemps, un peu plus de deux mois en 1871, finalement écrasée dans le sang par Thiers et la République. Et pourtant, cette brève expérience nous a apporté une multitude de leçons et d’expérience…
Il nous faut prendre le pouvoir, avoir notre propre État, les armes à la main, pour s’opposer à la bourgeoisie.
Les mesures sociales, avec le bouleversement en profondeur des règles établies, comme l’interdiction du travail de nuit, ou l’annulation pure et simple des loyers.
L’élection des représentants au suffrage direct, et surtout la possibilité d’en changer à tout moment s’ils ne défendent plus correctement le peuple, c’est la « révocabilité ».
L’égalité pour les femmes, avec des exemples comme Louise Michel, l’internationalisme avec la participation des étrangers de toute nationalité…
La Commune de Paris, ce fut le premier exemple de tentative d’émancipation véritable pour le peuple, la première expérience d’Etat ouvrier. Elle a échoué par manque d’expérience, manque d’un quartier général (un parti) clairvoyant pour indiquer la voie à suivre (par exemple, l’or n’a pas été saisi…).

&bnsp;

Mais moins de 50 ans plus tard, en 1917 – il y a exactement un siècle donc – nouvelle expérience en Russie, les soviets chassaient le tsar et une deuxième tentative d’État populaire commençait, avec le parti bolchevik et Lénine. Après des difficultés effroyables, la guerre, la guerre civile, la famine, les bolcheviks continuaient sur la voie ouverte par la Commune de Paris, mais à l’échelle de tout un pays. Pendant plus de dix ans, ils ont tenté de construire un monde meilleur, et beaucoup a été fait :
- Le redressement économique et la fin de la misère
- L’égalité hommes/femmes
- Le système de santé et éducatif pour tous
- La paix et le progrès social en général
Mais cette deuxième expérience a échoué de nouveau. Cette fois pas du fait de l’intervention extérieure, quoique les impérialistes étaient enragés contre les bolcheviks. Non, l’échec est venu du pourrissement intérieur, de la transformation progressive des militants révolutionnaires en nouveaux bourgeois, du maintien de la division entre exploiteurs (dans les entreprises, les ministères) et les exploités, du développement d’une nouvelle couche de cadres qui profitaient de leurs privilèges et de leurs places… Pour que l’URSS devienne finalement rapidement un capitalisme d’État, dont le processus de restauration s’achève dans les années 30.
Deuxième tentative, deuxième échec, mais là encore des leçons énormes pour les prolétaires. Leçons qui seront encore développées lors de la révolution chinoise et en particulier de la Grande Révolution Culturelle de 1966-1967, il y a cinquante ans.
L’avenir de la classe ouvrière et du peuple est à imaginer et à construire, dans le bilan des expériences passées, y compris et surtout des échecs. Il y a eu la Commune de Paris, la Russie des Soviets, la Révolution Chinoise, et l’avenir est maintenant entre nos mains, à nous, les travailleurs du monde entier.
De génération en génération, nous apprenons, nous comprenons, nous construisons le chemin de notre libération. Chemin qui n’a pas grand-chose à voir avec ce que nous proposent tous les candidats à cette élection…

 

Bulletin Partisan d’avril 2017
Soutenir par un don