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Macron : la continuité dans le changement, en pire

Bon voilà, c’est fait.
Nouveau président, moderne, toute la bourgeoisie et les médias sont en extase. « Il est parfait ce petit », face à Merkel, Trump, Poutine etc. Il est parfait avec son nouveau gouvernement ni gauche, ni droite, juste applaudi des deux mains par le MEDEF. Le représentant de la bourgeoisie 2.0, qui a renvoyé dans les cordes tous les politiciens poussiéreux et dépassés.
Macron, c’est la continuité, le fils illégitime de Hollande et de Sarkozy, la synthèse parfaite pour faire face au déclin de la France impérialiste dans la crise capitaliste mondialisée.

Et puis, il est cash, il ne cherche même plus à faire semblant. On a direct le MEDEF et FO au cabinet du ministre du travail, un assureur au cabinet du ministre de la santé, un directeur de grande école à l’éducation nationale. Des gens de la « société civile », compétent, des experts de la bourgeoisie qui vont bosser sans se cacher derrière ces vieilles idées d’intérêt général, de service public ou de communauté d’intérêt.
On va avoir la loi travail « bis » pendant l’été, mais il est malin le bougre, c’est pas le pire. Par contre, après, on va avoir une nouvelle réforme des retraites, la hausse de 1,7% de la CSG (les retraités vous disent merci !) et tout ce qu’il n’a pas annoncé, parce qu’il est resté dans le flou – exprès.
Tout cela n’est pas vraiment une surprise, on l’avait tellement annoncé… Même pas d’arrogance, la simple affirmation d’autorité de nos exploiteurs, sûrs de leur bon droit, validés par les élections.

Quant aux législatives, on est au fond de la décomposition du vieux système des partis politiques avant la recomposition à venir. Jamais il n’y a eu autant de grenouillages, on est en pleine période de recomposition, avec le cortège de traîtrises, d’alliances faites et défaites. Le PS n’existe plus en tant que parti : chacun de ses candidats fait ce qu’il veut, c’est le dernier degré de l’opportunisme politique. Les Insoumis et le PC se bouffent réciproquement : les seconds ne veulent pas fermer la porte d’un accord avec ce qu’il reste du PS, (voire avec les macronistes ?), au niveau local pour sauver leur « rente » municipale, alors que chez les premiers l’enjeu c’est de liquider le PC pour prendre sa place ! Les Républicains font comme si rien ne s’était passé, comme si ils n’avaient pas suivi et couvert Fillon dans tous ses délires jusqu’au bout, pour, là encore, des histoires de frics et de places. On a une multitude de candidats qui nous promettent monts et merveilles, ou simplement corporatistes ou identitaires, pour en fait simplement grappiller les financements électoraux.
C’est le fond du puit de la décadence.
Nous ne participerons pas à cette mascarade, et comme pour les présidentielles nous boycotterons ces élections. Mais comme en mai, l’essentiel n’est pas là : l’essentiel, c’est de s’organiser contre l’exploitation et la répression, en toute indépendance du capitalisme et de tous les politiciens qui grenouillent en son sein !

Bulletin Partisan de juin 2017
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