Élections européennes ou pas, construisons notre projet politique !

L’OCML-VP appelle à s’abstenir aux Élections européennes du 26 mai. Il apparaît de plus en plus clairement aux prolétaires, aux révoltés, aux militantes combatives et militants combatifs que dans cette "démocratie" bourgeoise les dés seront toujours pipés, et que voter ne changera jamais rien dans le fond. La vraie question n’est pas de débattre s’il faut voter ou non. Le principal, c’est de ne pas nous laisser confisquer notre force collective acquise dans la lutte. Les élections sont l’arme de la bourgeoisie pour nous rendre passifs, que nous renoncions à nous défendre et placions nos intérêts entre les mains du personnel politique à son service.

Quels choix nous propose-t-on ? LREM et Macron, plus aucun doute, ce sont les représentants agressifs de la grande bourgeoisie impérialiste. Ils prétendent représenter les "Progressistes" face au FN, mais aujourd’hui ce sont eux qui répriment les Gilets-Jaunes dans le sang, eux qui sont plus violents avec les sans-papiers et migrants que Sarkozy ou Hollande. Le barrage à l’extrême-droite, c’est du vent ; Gauche et Droite flattent la xénophobie au fur et à mesure de la progression du FN.

De leurs côtés, les différentes variantes de la palette social-démocrate, Hamon, les Écologistes, la France insoumise ou le PC, sont en désaccords sur la manière d’aménager l’exploitation, l’impérialisme et la catastrophe écologique mais sans les remettre en cause. Faut-il un super-impérialisme européen ou une France qui fait cavalier seul ? Faut-il un peu plus ou un peu moins de pesticide, alors que le problème de fond c’est le saccage de la Nature à grande échelle intrinsèque au Capitalisme ? Les programmes de tous les autres candidats restent des variantes dans le cadre du système actuel, et acceptent d’être soumis aux mêmes règles économiques fondamentales.
Lutte ouvrière, de son côté, met certes en avant "les travailleurs" et un discours virulent contre les patrons, mais son programme trotskyste promet l’impossible dans le cadre du Capitalisme, sans jamais proposer de perspective politique claire, et en cachant qu’il faudra nécessairement renverser la bourgeoisie pour faire valoir nos intérêts et nos besoins.

Il n’y a pas d’issue satisfaisante pour nous dans le cadre du jeu électoral. Ce ne sont pas par les élections que notre camp a remporté des victoires. Il faut consolider les acquis de nos luttes et construire des organisations de classe. Chez les Gilets-Jaunes, nous voyons les prémisses d’une organisation autonome des masses prolétaires et populaires, de cadres d’actions et de discussions indispensables au changement radical de société. C’est là qu’est le débouché politique de ce mouvement, et pas dans des pseudo-listes Gilets-Jaunes ridicules qui ne représentent qu’elles-mêmes. Par ailleurs, jeunes et moins jeunes se mobilisent pour défendre le climat. Les sans-papiers et migrants repartent à l’assaut des lois racistes. Nous saluons toutes les luttes populaires qui portent en germe la vraie démocratie, la démocratie prolétarienne, et contestent la dictature de la bourgeoisie.