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Les femmes des quartiers en première ligne

Tract pour "la Marche des Mamans" du 8 décembre

La Marche des mamans, c’est le signal que nous sommes en guerre. Guerre que nous fait l’État dans nos quartiers populaires, contre notre jeunesse, contre les femmes musulmanes ou racisées.

Il s’est passé à Mantes la Jolie ce qui se passe dans beaucoup de quartiers quand la jeunesse se révolte. Parler de guerre peut paraître excessif, mais si on regarde bien, les quartiers populaires sont ceux où sont entassés les immigré.es ou leurs descendant.es, là où les écoles manquent le plus cruellement de moyens, là où la vie est la plus dure. On l’a vu à Aubervilliers, on l’a vu à Lyon où un jeune qui ne pouvait pas payer ses études s’est suicidé par le feu. Beaucoup de jeunes tués dans les quartiers populaires, et souvent la police s’en sort sans aucune condamnation. Finalement qui peut croire en la justice ? On l’a vu aussi avec les féminicides qui continuent, beaucoup de femmes ne voulant pas porter plainte car elles savent qu’il y a peu de chance que le violeur soit condamné.

La guerre que nous fait l’État, c’est la répression toujours plus large, contre les Gilets jaunes, contre tous les salarié.es, contre leurs retraites chèrement gagnées. Les Gilets jaunes ont été exposés à des tirs de flash-ball, beaucoup ont été éborgné.es, blessé.es, et combien de policiers inculpés ? Une violence de l’Etat qu’on a encore vu à l’œuvre jeudi lors des manifestations contre la réforme des retraites.

La machine d’État couvre celles et ceux qui sont chargées de la répression, et ça, dans les quartiers populaires, personne ne l’ignore.Nous n’avons pas seulement face à nous une police violente mais l’État capitaliste qui brise toutes formes de résistance pour continuer à écraser les prolétaires.

Ces résistances que portent les luttes des Gilets jaunes ou celles des lycéens qui veulent un meilleur avenir. Pour les capitalistes, rallonger le temps de travail, baisser les retraites, c’est bon face à la concurrence internationale. Qui peut penser qu’il n’y a pas de lien entre l’école, un boulot de merde à vie si on n’a pas fait les « bonnes » études, et une retraite où l’on arrive brisé.es ?

C’est contre cela que se sont levées les Mamans de Mantes la jolie, elles ont raisons d’appeler toutes les organisations antiracistes, les comités de blessées, les Gilets jaunes, les syndicats et partis à les rejoindre pour réclamer « justice pour nos enfants ».

Nous réglerons nos problèmes collectivement ! L’espoir, c’est que nous sommes nombreux en première ligne en ce moment. Il faut en profiter pour mobiliser partout, pour se rassembler, s’organiser et se former, dans nos quartiers, dans nos entreprises. Nous ne devons compter que sur nos propres forces et ne pas nous laisser bercer par les sirènes d’élections qui n’ont jamais rien réglé de nos problèmes.

La question qui finalement est posée, c’est comment en finir avec ce système capitaliste injuste et destructeur ? Comment en finir avec cet État qui, de droite ou de gauche, continue la même chanson. Oui nous voulons toutes et tous un monde débarrassé des exploiteurs et des oppresseurs ! Un monde où se seront nous, prolétaires et habitants des quartiers populaires, qui décideront de notre avenir.


Le tract en version pdf

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