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Confinement ou pas, face à la misère et aux violences policières, la jeunesse des quartiers a raison de se révolter !

Un policier qui se met en scène sur Snapchat après avoir tiré sur son voisin, un jeune estropié à Villeneuve-la-Garenne, Ramatoulaye frappée à Aubervilliers, une fillette de 5 ans blessée à la tête par un flashball à Nantes... plus que d’habitude les flics se croient tout permis pendant le confinement : de demander aux femmes qui se déplacent pour un IVG de le prouver, de mettre des amendes pour tout et n’importe quoi, à celui qui va à l’enterrement de son père, à la bénévole qui aide les migrant-e-s à la rue... encore et toujours, c’est l’impunité totale. L’Etat d’urgence sanitaire libère encore plus la violence policière raciste et anti-ouvrière, rappelle la gestion coloniale de certains quartiers.

Pour les prolétaires, le confinement n’a rien de romantique. Les quartiers sont sur les nerfs. Les parents continuent à aller bosser la boule au ventre dans des conditions de sécurité sanitaire catastrophiques et pour des salaires de misère, avec la peur des conséquences de la crise. Dans les familles de smicard-e-s, précaires, chômeur-se-s, des enfants ne mangent plus à leur faim. Et les jeunes n’en peuvent plus de devoir rester parqués dans les appartements exigus et d’être dans le collimateur de la BAC chaque fois qu’ils mettent un pied dehors.

Les habitant-e-s des quartiers ne meurent pas que du Coronavirus, elles et ils crèvent du confinement. Plutôt que de protéger et soigner, l’État préfère réprimer. Il y a plus de grenades pour les flics que de masques pour les soignant-e-s. La seule chose qui compte pour la bourgeoisie, c’est l’exploitation capitaliste coûte que coûte. Elle n’a rien à faire de notre souffrance, de notre fatigue et de nos morts. Pour celles et ceux qui ne sont pas d’accord, c’est la matraque.

Alors oui, cela finit par exploser. Face au racisme, au mépris et à l’arbitraire de cet État et de sa police, les jeunes ont raison de se révolter. Nous n’en pouvons plus de cette société, et en changer est une question de vie ou de mort !

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