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Assez d’hypocrisie et de bons sentiments, nous sommes en guerre pour l’unité de tous les exploités !

Journée internationale des migrant.e.s du 18 décembre

La déclaration au format pdf pour diffusion en tract


Et qu’est-ce qu’on veut ? Des papiers ! Pour qui ? Pour tous !

Journée mondiale des migrants, journée de solidarité – et nous, militants de l’OCML Voie Prolétarienne sommes là, comme nous le sommes depuis des dizaines d’années, depuis la lutte contre les lois Stoleru en 1976, depuis la grève des foyers Sonacotra en 1978. A chaque mauvais coup de tous les gouvernements qui se sont succédés depuis, droite plus ou moins dure, gauche plus ou moins molle, réunis main dans la main contre l’immigration, les sans-papiers et les migrants, nous sommes là.

Nous voulons des papiers POUR TOUS ! Pas seulement pour celles et ceux acceptés en 2012 par un certain Manuel Valls alors ministre de l’intérieur (gouvernement Hollande) avec sa fameuse circulaire néfaste toujours en vigueur. Celles et ceux qui rentrent dans les « critères », au cas par cas, selon les besoins de l’économie française.
L’impérialisme français a besoin de prolétaires dans certains secteurs, et il est prêt à distribuer quelques cartes, au compte-goutte. Mais il a besoin aussi de travailleurs sans-papiers, de la précarité ultime sans aucun droit, avec des salaires de misère, pour travailler clandestinement sur les chantiers, dans la restauration, le gardiennage ou ailleurs. L’impérialisme français est seulement prêt à donner l’asile à quelques migrants, toujours au compte-goutte, surtout les qualifiés, tant pis pour les autres, qu’ils pourrissent dans les bidonvilles à Calais, ou le long du périphérique parisien, comme à Nanterre ou Aubervilliers dans les années 60.
Depuis les années 50, 60, depuis TOUJOURS, les immigrés, c’est la main d’œuvre prolétaire surexploitée dont l’impérialisme français a besoin. D’ailleurs Macron vient de le répéter. Dans les années 50, on faisait venir des trains entiers du Maroc pour alimenter les chaînes de l’automobile. Dans les années 60 on a créé le Bumidom aux Antilles pour « exporter » de force les Antillais vers les postes surexploités de la Poste ou de la santé en métropole.
Les immigrés, migrants ou sans-papiers, des colonies anciennes ou nouvelles, c’est de la chair à patron, rien d’autre.

Alors, nous, ouvriers et prolétaires de France, nous disons ça suffit. Ras le bol de la sélection au cas par cas et sur critères. Ras le bol de l’esclavagisme du travail clandestin. Ras le bol de la division entre ouvriers légaux et illégaux, entre français et immigrés, entre ceux qui répondent aux critères et les autres pas. Une seule classe ouvrière, non au racisme ! Un seul ennemi, le capitalisme-impérialiste !

Et nous dénonçons, oui nous DÉNONÇONS tous celles et ceux qui rentrent dans le jeu du gouvernement et de l’impérialisme, celles et ceux qui préparent gentiment les dossiers pour les préfectures en éliminant d’entrée ceux qui ne répondent pas aux critères, ceux qui font ensuite du cinéma avec une semaine de prétendue grève pour fêter une victoire négociée en fait à l’avance avec le Ministère de l’Intérieur. Oui, nous dénonçons la direction de la CGT qui rentre dans ce jeu, et DIVISE à la fois le mouvement des sans-papiers (comme on l’a vu à Frichti) et toute la classe ouvrière. De ces « défenseurs » là, on n’en veut pas !

Et qu’est-ce qu’on veut ? La liberté de circuler !

Nous en avons assez de toutes celles et ceux qui veulent utiliser nos camarades immigrés ou migrants pour de minables raisons électorales. Les Zemmour, Le Pen, Pécresse obsédés fanatiquement par on ne sait quel « grand remplacement », par l’islamophobie, la chasse aux clandestins et la surexploitation des présents.
Mais nous sommes fatigués de tous ces faux amis hypocrites, qui se disent à nos côtés mais veulent chasser les déboutés du droit d’asile (Roussel, PCF, le 10 juin – comme déjà Marchais en 1980), veulent sanctionner les pays de l’immigration clandestine en interdisant les transferts d’argent (Montebourg, PS, le 7 novembre), ceux qui veulent contrôler les frontières (Mélenchon, FI, le 26 novembre) et ainsi de suite. Ah, ça oui, ils défendent l’intérêt national, le drapeau bleu-blanc-rouge, l’impérialisme français !!!
Les migrants ne viennent pas par plaisir, pour « voler » on ne sait quel travail. Ils fuient la guerre et la misère. Guerres et misères justement provoqués par les grandes puissances impérialistes, qu’il s’agisse de l’Afghanistan ou du pillage jusqu’à l’os des pays africains ou latino-américains, de la défense des champs pétroliers ou des minerais rares. Les migrants fuient les bombes que la France impérialiste livre sans retenue, contrats de Rafale à l’appui !

Nous, prolétaires de France, affirmons notre solidarité sans condition avec les prolétaires du monde entier, parce que nous avons le même ennemi, ici et là-bas. Qu’il s’appelle Dassault, Areva, Total ou Bolloré, Macron, Modi ou Xi Jinping, c’est le même combat mondial, main dans la main, contre les exploiteurs communs.
Nous avons le même objectif, la révolution anti-impérialiste, ici et dans tous les pays dominés.

Alors, ASSEZ de bons sentiments, de charité, d’humanisme dégoulinant comme on le voit dans l’appel minable au rassemblement d’aujourd’hui. Nous sommes en GUERRE contre nos exploiteurs, nous devons serrer les rangs, avec ou sans papiers, français ou immigrés mais tous exploités.
L’heure est à construire une organisation DE CLASSE pour mener cette guerre. Le racisme, la soumission, l’humiliation, la surexploitation, la répression, c’est notre quotidien, et nous n’avons plus de larmes à verser. Il nous reste juste la rage.

Alors, regroupons-nous, dans les collectifs, les syndicats de lutte de classe, les associations combatives, pour mener cette guerre de classe, sans illusion sur la supposée démocratie du supposé pays des droits de l’homme, mais pour arracher par le combat les papiers et la libre circulation.
Regroupons-nous, dans la clarté et la lucidité politique sans concession, pour bien voir qui sont nos amis, qui sont nos ennemis (les visibles et ceux qui se cachent), et tracer la voie de notre libération révolutionnaire, politique et sociale ! C’est ce combat que mène Voie Prolétarienne depuis plus de 40 ans !

Régularisation sans condition ni critères de tous les sans-papiers !

Liberté de circulation et d’installation !

Démasquons tous ces faux amis qui nous entraînent dans l’impasse et la division !

A bas l’impérialisme, fauteur de guerre et de misère !

Vive l’unité internationale de la classe ouvrière !

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