Le bilan des cinq ans de Macron

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MACRON, C’EST LA RÉPRESSION

Le quinquennat Macron aura été marqué par des reculs démocratiques tout azimut.
Alors que jusqu’à présent l’Etat d’urgence était décrété sous couvert de lutte contre le terrorisme, il a tendance désormais à devenir la règle. Notre classe en a fait les frais pendant les longs mois qu’aura duré la pandémie. Pour nous, ouvriers et prolétaires envoyés en première ligne pour maintenir l’économie capitaliste à flot, quoi qu’il nous en coute, ça aura été bosse et ferme-là !
Crise sanitaire - crise économique – tensions internationales. Pour faire face à la guerre économique mondialisée et préserver ses intérêts impérialistes, l’Etat bourgeois capitaliste et impérialiste a besoin d’avoir les mains libres pour restructurer et intervenir à sa guise. Le gouvernement Macron a été son bras armé pour réprimer et soumettre tous les empêcheurs d’exploiter et d’opprimer en rond. Il s’est montré particulièrement offensif contre les mouvements contestataires, en s’attaquant notamment au CCIF, à Nantes Révoltée, à Palestine Vaincra ou au Groupe antifasciste de Lyon. Qu’ils soient syndicalistes de classe, écologistes radicaux, antifas ou antisionistes, tous les opposants radicaux sont dans le collimateur.
Mais aussi c’est une répression féroce qui s’est abattu sur le mouvement des Gilets Jaunes, sur celui de la jeunesse contre la réforme du Bac Pro et la chasse aux étudiants sans-papiers, sur celui contre la réforme des retraites ou sur les quartiers populaires pour y maintenir le control social d’une poigne de fer.

MACRON, ANTIFÉMINISTE

Alors que Macron avait proclamé vouloir faire de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes la grande cause de son quinquennat, il a dans les faits détruit des services publics et diminué les dotations d’associations qui luttent et viennent en aide aux femmes en danger.
La nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur alors qu’il était accusé de viol, tout comme celle d’Eric Dupond-Moretti comme garde des sceaux, un antiféministe notoire ou encore le soutien à Nicolas Hulot, ancien ministre de la transition écologique accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes, pour lequel Macron a évoqué la peur d’une société de l’inquisition, montre à quel point la culture du viol est toujours présente au plus haut sommet de l’Etat.
Oui, il y a eu des avancées, mais les femmes ne les doivent qu’à elles-mêmes et aux luttes qu’elles ont menées pour briser le silence.

MACRON, C’EST LE MEDEF EN DIRECT

Macron, le gouvernement des patrons ! On a eu direct le MEDEF et FO au cabinet du ministre du travail, un assureur au cabinet du ministre de la santé, un directeur de grande école à l’éducation nationale, des experts de la bourgeoisie qui ne cherchent même plus à se cacher, et par la suite et au gré des remaniements, ça ne s’est pas arrangé. Le ton était donné, ils allaient nous faire la guerre et ça n’a pas trainé ! Dès le début de son quinquennat, Macron s’est attaqué à des pans entiers du Code du travail. Des accords d’entreprise, dits de performance collective (APC), permettent de baisser notre salaire, de modifier le temps ou le lieu de travail. Nos exploiteurs connaissent désormais à l’avance ce que leur coutera notre licenciement s’il est jugé abusif par la justice. Et une fois au chômage, les nouvelles règles feront économiser 2,3 milliards d’euros sur notre dos.
Pour nos camarades Sans-Papiers et migrants, c’est bien pire. Macron aura été le fer de lance pour empêcher les sauvetages en Méditerranée et poursuivre les associations de secours et la loi Collomd a réduit encore un peu plus les droits des étrangers et des demandeurs d’asile. Un quinquennat placé sous le signe d’un harcèlement policier et judiciaire incessant des migrants et des bénévoles et qui s’achèvent, du fait de la fermeture des accueils physiques en préfecture, par l’impossibilité pour nombre de travailleurs à régulariser leur situation ou à renouveler leur titre, les condamnant de fait à la précarité ultime sans aucun droit du travail clandestin.

MACRON, C’EST L’IMPÉRIALISME FRANÇAIS

Mais Macron c’est aussi le président du grand capital et de l’impérialisme français !
Face à l’inaction climatique de son gouvernement et au retard pris dans le développement des énergies renouvelables, Macron a annoncé la construction de nouveaux réacteurs nucléaires et le prolongement au-delà de 50 ans des réacteurs actuellement en service. Il n’y a pas que la filière nucléaire à avoir été bien servi, Macron n’a pas oublié l’agro-industrie. Il n’y a eu ni désengagement des produits toxiques, ni aucune mesure en faveur de méthodes plus respectueuses des écosystèmes : le glyphosate est toujours autorisé dans les champs, les néonicotinoïdes, insecticides tueurs d’abeilles, ont réapparu malgré l’interdiction de 2016 et les aides à l’agriculture biologique ont été réduites.
Le gouvernement Macron, c’est celui de la Françafrique malmenée, contraint de redéployer sa présence militaire pour préserver son influence dans la région, c’est les ventes d’armes et les forces spéciales qui contrôlent la mine d’uranium d’Arlit au Niger pour le plus grand profit d’Areva.