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Impérialisme français hors de la Mer Rouge et du Golfe Persique !
Déclaration du 15 janvier 2024
Le vendredi 8 décembre dernier, la frégate française multi-missions « Languedoc » rentrait en Mer Rouge, suite à l’appel des Etats-Unis, aux côtés des frégates anglaise, grecque, italienne (les plus puissants bâtiments de combat de surface après les porte-avions), des pilotes norvégiens ou néerlandais et autres soutiens impérialistes.
Il s’agit d’abord de « protéger le trafic en Mer Rouge », menacé par les milices Houthis, liées à l’Iran et engagées contre le sionisme et ses soutiens occidentaux dans le conflit Israélo-Palestinien. La Mer Rouge, le Canal de Suez et le détroit de Bab el Mandeb, c’est 12% du commerce mondial, 25% du trafic des porte-conteneurs, 75% des exportations de l’UE, c’est le lien direct avec les colonies françaises de l’Océan Indien et du Pacifique, c’est la voie la plus rapide et la plus économique pour le trafic Europe-Asie. Passer par le sud de l’Afrique, c’est au mieux dix jours de navigation en plus !
L’enjeu est donc énorme pour l’impérialisme. Sans avoir provoqué de victimes ni même de dégâts importants, les attaques Houthis ont fait chuter le trafic de 20% et exploser les tarifs d’assurance !
La France impérialiste est totalement engagée dans la région avec deux bases militaires opérationnelles, l’une en Mer Rouge (Djibouti), l’autre dans le Golfe Persique (Abu Dhabi) sans compter celles de Mayotte et de la Réunion un peu plus loin. Avec des forces armées marines, aériennes, un régiment d’intervention interarmes, c’est un enjeu essentiel de la présence impérialiste de notre pays dans cette zone.
Mais la prétendue sécurisation de la Mer Rouge, sous l’opération « Prosperity Guardian » menée par les USA n’a pas pour seul enjeu de protéger les intérêts économiques des grandes puissances impérialistes dans le commerce mondial.
L’intervention impérialiste hausse d’un cran l’affrontement avec l’Iran des mollahs, soutenu par les impérialistes russe et chinois, au risque de mettre le feu à la région, dans le contexte de l’affrontement israélo-palestinien : c’est un soutien direct au sionisme criminel, et donc au génocide à Gaza. En bombardant massivement les populations yéménites jusqu’à la crise humanitaire, en renforçant la présence navale en Mer Rouge, en intervenant militairement contre les Houthis, l’impérialisme – occidental dans ce cas, avec ses alliés égyptiens, saoudiens et autres – met de l’huile sur le feu, attise les tensions, même si cela doit mener à l’explosion et à la généralisation de la guerre. C’est une des manifestations d’un futur conflit mondial en préparation…
Macon jure la main sur le cœur qu’il ne se met pas sous la direction des américains, que l’objectif est juste de protéger les navires français (en particulier de CMA-CGM, troisième armateur mondial) et de ne pas intervenir contre l’Iran, nous connaissons bien la fausseté des capitalistes-impérialistes. Dès que les tensions montent, ils resserrent les rangs et font front commun. La frégate Languedoc a ainsi déjà abattu des drones et missiles Houthis.
Nous, prolétaires d’une grande puissance impérialiste, ne pouvons pas rester silencieux. Non, nos gouvernants, Macron et ses ministres, ne parlent pas en notre nom. Au contraire, ouvriers et prolétaires de France, peuples dominés du monde, avons le même ennemi commun, l’impérialisme – en particulier français – qui renforce, mois après mois, sa domination guerrière et accroit les risques de nouveau conflit mondial.