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Pour un Parti vraiment communiste, En avant !

Supplément au journal Partisan n°224 - janvier 2009

La crise immobilière américaine s’est transformée en crise générale du capitalisme mondial. Les économistes, qui ne prévoient jamais rien, sont d’accord pour dire qu’elle va durer, au minimum 2 ans, peut-être beaucoup plus. Les conséquences se font déjà sentir dans l’intérim, l’automobile... Les plans de licenciements vont pleuvoir, le pouvoir d’achat va plonger, le chômage et les impôts vont augmenter ! Et il y a deux mois encore, tout allait bien !

 

Mais avant la crise des « subprimes », on en prenait déjà plein la tête. C’était le rouleau compresseur des « réformes » tous azimuts. Attaques contre le droit à la santé, l’éducation nationale, les retraites, dégradation des conditions de travail et du pouvoir d’achat, chasse aux sans-papiers, durcissement de la répression, etc. Aujourd’hui, on nous promet la même chose en plus dur. Alors, on ne peut que se défendre, s’organiser. Il nous faut un parti ouvrier !

 

Les partis dits de « gauche », n’en parlons pas ! Nous les avons vu à l’oeuvre entre 1981 et 2002. Chômage massif, privatisations en série, développement des inégalités, blocage du pouvoir d’achat, attaques contres les retraites, etc. C’était déjà très clair ! Le PS aujourd’hui ne propose plus grand-chose d’autre que Sarkozy, peut-être en plus light, plus présentable... Le PC, après ses 1,93% aux présidentielles, est heureux d’avoir sauvé son groupe parlementaire et ses municipalités, et n’a pas d’autre stratégie que de s’allier encore avec le PS.

 

Même déconfiture au niveau syndical : les négociations au sommet de toutes les « réformes », la participation à tous les Grenelles, et quelques journées d’action
bidon de temps en temps. Oui, on a vraiment besoin de nouvelles directions de lutte, d’un nouveau parti communiste, ouvrier et révolutionnaire !

 

Dans ce contexte, on comprend le succès du NPA–nouveau parti anti-capitaliste de
Besancenot, ou celui des mots d’ordre « Tous ensemble » et « Grève générale » dans les manifs. La nécessité de s’organiser pour résister n’a jamais été aussi forte. Mais il faut savoir ce qu’on entend par « nouveau » parti : prendre la place de la « gauche » pour faire la même chose, ou tenir compte du fiasco pour faire différemment ? Le NPA nous semble naviguer entre les deux, entre une politique de gauche traditionnelle un peu radicalisée et une politique vraiment révolutionnaire, communiste. C’est pourquoi d’ailleurs nous n’en faisons pas partie, même si nous
trouvons extrêmement positif de poser enfin concrètement la question d’un
nouveau parti pour les exploités. Parce que c’est ça, l’urgence du moment. Il faut rejeter la stratégie politique de « gauche » qui est celle du PCF depuis des dizaines d’années : prendre le pouvoir pacifiquement, par les élections, s’aligner sur la petite-bourgeoisie pour faire une majorité, croire que l’on peut mettre l’Etat (quartier
général de nos ennemis, du gouvernement aux municipalités) au service de tous, et finalement gérer le capitalisme, un capitalisme à visage humain, débarrassé de ses excès les plus voyants, mais toujours fondé sur l’exploitation.

 

Renouons avec la politique ouvrière et communiste révolutionnaire de Marx, Lénine et Mao, avec une politique qui rassemblera tous les travailleurs, ouvriers et non-ouvriers, employés, intellectuels, pauvres, précaires. Le parti porteur de cette politique ouvrière donnera l’orientation de classe à la résistance syndicale, organisera l’unité internationale contre l’impérialisme et préparera le renversement de l’Etat bourgeois, et de la suppression des classes.

 

Cette lutte politique et cette construction du nouveau parti sont des combats d’aujourd’hui. Et chacun d’entre nous doit y prendre part. Tout ce que nous faisons, à l’OCML VP, a pour but la construction de ce parti, de manière systématique, « tous ensemble », avec un plan de travail, de la modestie et de la ténacité : militer dans les syndicats, dans les entreprises, étudier, nous former, faire de la propagande (distribuer ce tract !), faire vivre des cercles ouvriers partout où nous sommes,
vendre le journal Partisan, etc.

 

Les années qui viennent s’annoncent dures et mouvementées. La comparaison est faite avec les conséquences de la crise de 1929. Celle-ci n’a pas apporté que chômage massif et guerre mondiale. Elle a aussi mené en France à la grève générale de 1936 et à l’insurrection nationale de 1944. Seulement, le PC de l’époque s’était déjà bien éloigné de la révolution !

 

Organisons-nous et militons ensemble dès maintenant sur la base du communisme
marxiste-léniniste. C’est ce qu’il y a de plus important à faire !

 

Sommaire :
- Un parti de la classe ouvrière
- Un parti : pour la lutte des classes
- Un parti : pas (seulement) pour partager les richesses
- Un parti : pour le communisme
- Un parti communiste de type nouveau
- Un parti internationaliste

 

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