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La défense de nos intérêts ouvriers est entre nos mains !

Tract - Lyon

Tract de l’OCML-Voie Prolétarienne de Lyon de juin 2012.

Dimanche se terminera une longue période de campagne politique pour les élections. Sarkozy a été dégagé et nous en sommes heureux, mais le capitalisme n’a pas disparu avec lui !
Les nouveaux gérants s’installent dans les mêmes bureaux, dans la même constitution, et veulent montrer qu’ils savent mieux gérer dans l’intérêt de la nation, de « tous les français » disent-ils. Donc des banquiers, des patrons, des PDG comme celui des ouvriers, des précaires et de tous ceux qui travaillent et galèrent : mission impossible ! En réalité, Hollande est le mieux placé pour assurer la paix sociale indispensable au redressement des capitalistes français.

 

Bien sûr, il y a quelques annonces symboliques, ou même qui font plaisir. Ici ou là, il y aura des coups de mains, peut être pour certaines boites en difficultés, pour des jeunes et des retraités. Nous n’allons certes pas cracher dans la soupe. Souvent ces mesures sont aussi une réponse aux colères, au dégoût, et aux luttes des travailleurs, des jeunes, des retraités et aux résistances de tous qui ce sont produites depuis des années.
Pourtant, nous savons tous bien que nos intérêts d’ouvriers ne sont pas ceux des banques, des monopoles et des experts qui organisent notre exploitation et décident si oui ou non nous aurons toujours du boulot demain. Au contraire, tout nous oppose !
Avec Hollande, les grands patrons et les banquiers pensent qu’il sera plus facile de faire passer leurs attaques. Elles seront bien enrobées de sucre, on invitera les « partenaires sociaux », mais ce sera des attaques quand même ! Ne nous laissons pas endormir, « ne baissons pas la garde » disent les ouvriers en lutte de Fralib. C’est la lutte et notre organisation qui vont compter dans la défense de nos intérêts de classe et il faut se préparer à ces affrontements !

 

A partir de quelques mesures déjà annoncées nous pouvons tirer quelques enseignements et continuer à construire notre camp :

 

Le blocage des loyers, une mesure phare et immédiate ?

 

Les loyers sont trop élevés, ils représentent parfois la moitié des salaires, ils participent à la misère des jeunes, des anciens et des femmes seules. L’annonce du blocage partiel à la relocation dans certaines régions aura dans les faits très peu de conséquences, et ne se verra pas sur nos comptes pour la majorité d’entre nous. Un premier pas disent-ils ! Pourtant en face, du côté des investisseurs, des propriétaires, de ceux qui se sucrent sur nos dos, tollé général et organisation à grande échelle pour saboter ce décret, des menaces de ne plus louer, des augmentations exagérées dès maintenant, une campagne de presse, des menaces pour l’emploi dans les BTP, etc.
Ce petit exemple montre combien il est évident dans notre société il y a deux classes avec des intérêts opposés. Des lois ou des décrets seuls ne suffiront pas pour que nous changions de vie.
Nous affirmons que les loyers sont insupportables pour nous tous et nous voulons une baisse des loyers immédiate avec les moyens de les faire appliquer !

 

Le blocage des salaires, des grands patrons des entreprises publiques

 

Maximum 20 fois le salaire le plus bas dans l’entreprise. Pourquoi ? Certains auraient 37.000€ par mois, alors que les ouvriers les plus nombreux vont gagner cette somme en une année.
Et on parle de 50€ par mois d’augmentation du Smic comme un énorme cadeau, une catastrophe nationale pour l’économie pense le MEDEF. De qui se moque-t-on ? Nous voulons une augmentation immédiate et générale pour tous les ouvriers. Les exploiteurs ne rétabliront pas leur « compétitivité » sur notre dos !

 

Que nous réservent les capitalistes et leurs représentants politiques dans les mois à venir ?

 

Nous avons toujours de petits salaires, les plans sociaux se multiplient, les jeunes n’auront que des emplois précaires, les grands magasins parlent de licencier des milliers de salariées que nous savons souvent être majoritairement des femmes dans la précarité, etc. La vie augmente sans cesse, nous savons tous consciemment ou non que nous allons encore subir, comme nos camarades ouvriers d’Espagne, d’Italie, du Portugal, ou de Grèce, les pressions des banques et des gouvernants pour nous faire accepter leur politique et leur mesure d’austérité en reprenant nos acquis, résultat de nos luttes passées, pour qu’ils sauvent leur profit et leur société d’exploitation.

 

Que faire ?

 

Pas d’illusions sur le nouveau gouvernement. Les difficultés s’amoncellent toujours, et il sera bientôt forcé de tomber le masque... Ce qu’il commence déjà à faire. Hollande promettait par exemple, l’arrêt de la mise en prison des familles étrangères avec enfants. Même pas de revenir sur les lois anti-immigrés de Sarkozy ! Aujourd’hui, on apprend que les préfets, comme à Lyon, continuent de les faire enfermer dans les Centres de Rétention. Le changement, on peut toujours l’attendre... Chez ceux qui défendent avant tout l’intérêt de la bourgeoisie et de l’impérialisme français. Ceux qui parlent en notre nom ne savent rien de la vie des ouvriers et des prolétaires, bien installés dans les salons cossus de l’État bourgeois. Ne confions pas nos vies et celles de nos familles à d’autres que nous-mêmes.
Ne nous laissons pas endormir par des journalistes dans une télé aux ordres des mêmes grands du système, vendeur d’armes comme Lagardère et monopole du béton comme Bouygues ! Arrêtons de croire comme certains voudraient nous y forcer, que la défense de la France et des partis comme le FN font partie de la solution à nos problèmes. Ces mêmes dans l’histoire ont toujours montré de quel côté ils sont, celui des riches et des patrons et quelles misères ils ont semées, comme aujourd’hui dans beaucoup de pays ! La classe ouvrière ne se désunira pas, notre camp est international !

 

Nous n’échapperons pas à notre devoir, il faut changer de société et de système économique

 

Pour y arriver, il faut nous unir et lutter pied à pied pour défendre nos intérêts chaque jour. Il faut poursuivre toutes les réflexions que nous avons engagé en tirant les leçons de notre histoire, sur l’économie capitaliste et sur le monde que nous pouvons construire. Notre faiblesse ? Nous ne sommes pas organisés et nous n’avons pas assez confiance en notre force. Nous devons nous organiser, aussi bien au niveau de la boîte, qu’au niveau de notre pays et nous unir aux autres ouvriers du monde. Ainsi, nous arriverons à arrêter et chasser le système capitaliste et la mondialisation qui nous broient et détruisent notre planète.

Organisons notre propre camp, celui des travailleurs !
Changer de gérant ne sert à rien... c’est le système qu’il faut abbatre !
Travaillons à l’unité de tous les ouvriers quel que soit leurs nationalités, français ou immigrés, avec ou sans papiers !
Nous avons le nombre, nous connaissons le travail, nous avons la connaissance de l’organisation de la société !
Nous imposerons notre société : celle de la libération de tous les exploités, le pouvoir ouvrier en marche vers le communisme !

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