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A PSA comme ailleurs, le capitalisme fait faillite !

Tract - Région Parisienne

Nous voulons une autre vie dans une autre société !

Rentrée en demi-teinte : on a bien dégagé Sarko, mais rien n’a changé pour nous.
Les vagues de licenciements succèdent aux plans de restructurations, « les licenciements, c’est
maintenant ! », ça, c’est sûr !
Pour nous tous, dans notre département le plus sinistré de France, le projet de fermeture de PSA est
une catastrophe sociale : 400 familles à Aulnay, une centaine à Aubervilliers, des centaines ailleurs. Et
voilà qu’un rapport d’experts vient appuyer la direction de PSA, et aussitôt Hollande et Montebourg
prennent le chemin de Varin et Parisot.
Hollande n’y changera rien, rien du tout. 11 ministres sont allés à l’université d’été du MEDEF, c’est pour
dire ! Et quoi pour les Fralib, Doux, SODIMEDICAL, PSA ?
Ah, oui, des belles paroles on en a entendues… mais « on n’y peut rien », à peine aménager les
licenciements. Aujourd’hui, quatre ans après, 600 ouvriers de Continental n’ont toujours pas retrouvé
de boulot. C’est ça qu’on propose aux camarades de PSA ?
Alors, c’est la colère qui gronde parmi les ouvriers sur le parking de l’usine, dans le département, même
si elle n’est pas générale

A PSA comme ailleurs, le capitalisme fait faillite.

La guerre économique mondialisée, la concurrence, la recherche effrénée d’une meilleure productivité
se fait sur le dos des ouvriers, vraie chair à canon de cette guerre qui n’est pas la nôtre. Et là, on peut
dire que Hollande est dans la même logique que Sarkozy, celle d’une solution à la crise CONTRE
NOUS.
Ils peuvent aligner tous les experts qu’ils veulent, le capitalisme c’est la catastrophe et s’il y a « de
l’argent dans les poches de PSA », les licenciements à Aulnay ou Rennes ne sont pas une « erreur de
gestion » mais une décision cynique face à la crise mondiale du secteur automobile : nos patrons vont
maintenant chercher à rebondir face aux concurrents, et en renforçant l’exploitation.
Pour eux, c’est la guerre économique contre les autres requins. Pour nous, ouvriers de France,
d’Espagne ou d’Allemagne, français ou immigrés, avec ou sans papiers, la seule guerre que nous menons
est une guerre de classe contre nos ennemis communs. Pas question de laisser notre sort dans les mains
des politiques qui nous gouvernent ! Si nous ne prenons pas nous-mêmes notre destin en main, notre
tour viendra, car la faillite va continuer ! Refusons la résignation, le fatalisme, comme si « on ne pouvait
pas faire autrement », ce que tous les médias, radios, télés, journaux, répètent en boucle pour nous
engluer dans l’impuissance.

Va-t-on se laisser tondre comme des moutons ?

Envoyer dans la misère à mendier ou faire les poubelles comme les Roms interdits légalement de
travailler par une circulaire de 2006 ? Va-t-on être réduits au désespoir des émeutes pour se faire
entendre comme à Amiens, non, ce ne sont pas des « crétins suppôts du capitalisme » comme l’a dit
Mélenchon, mais l’explosion face à vie insupportable qui nous attend si on laisse faire ? Se résigner à la
misère, à la pauvreté, à basculer dans l’extrémisme religieux, comme si ça allait nous donner un avenir ?
Face à un monde de barbares, qui nous passe à la broyeuse des restructurations et nous mène à la
misère, c’est la révolte, c’est la guerre de classe, comme nos camarades mineurs en Afrique du Sud ou
en Espagne, comme nos camarades en Grèce ou en Allemagne.
Nous voulons une autre vie dans une autre société.
Nous voulons un espoir, pour nous, pour nos enfants. En finir avec la guerre, la guerre économique, la
guerre de classe, la vie de robots, le chômage et la précarité, le corps et la tête détruits par le boulot,
l’exploitation, le travail de nuit, la chaîne, les horaires de folie, les heures dans les transports, les gamins
à l’abandon dans la rue ou la cité.
Nous voulons travailler tous, moins, autrement.
Nous voulons une autre société, de coopération et de solidarité et pas de concurrence et de profits,
soumise au marché mondial.

Il faut se regrouper, s’organiser

Ah, bien sûr, ça ne va pas tomber du ciel. Il faut se regrouper, commencer par perdre ses illusions sur
tous ces beaux parleurs qui nous proposent la lune sans efforts, un peu de pommade sur un capitalisme
en faillite totale, un capitalisme à visage humain, quel beau rêve impossible ! Sans même parler de ceux
qui nous proposent de « fabriquer français » et de fermer l’usine de PSA Madrid plutôt que celle
d’Aulnay, belle solidarité !
Non, on ne fera pas l’économie de la guerre de classe qu’ils nous imposent, parce qu’il y a notre survie
pour aujourd’hui et notre avenir pour demain quand nous serons assez forts pour les envoyer à la
poubelle de l’histoire !
Aujourd’hui, il nous faut nous organiser, les ouvriers au travail ou au chômage, avec ou sans papiers, les
précaires, les étudiants, les femmes. Il faut ne plus rien attendre de leur part, de leur système, de ces
élections où on nous fait mariner le changement tous les cinq ans. Pour toujours pire en fait, en
attendant Le Pen ?

Aujourd’hui, on se regroupe, on s’organise.

On commence par un puissant mouvement de soutien aux camarades de PSA, parce que déjà, sans
boulot, c’est la mort. Et que dans notre département, déjà le plus pauvre, les conséquences vont être
terribles

 


On ne se résigne pas, on bouge, on est aux côtés des camarades !
Partout les syndicats mobilisés ! Partout des collectifs de soutien !
Nous serons à la Rose des Vents à Aulnay le 29 septembre !
Nous serons au Salon de l’Automobile le 9 octobre !

A PSA comme ailleurs, le capitalisme fait faillite !
Nous voulons une autre vie dans une autre société !

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