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Défendre nos emplois, OUI ! L’industrie capitaliste, NON !

Tract - 9 octobre

Sarko dégagé, mais rien ne change…

Des belles promesses, mais la multiplication des plans sociaux et des licenciements, l’aggravation de la crise dans toute l’Europe, dans le monde entier. Ca restructure à tour de bras, et partout !
Le nouveau gouvernement brasse du vent, « fait tout ce qu’il peut », mais nous, ce qu’on voit, c’est Arcelor, Sodimedical, l’acceptation de la fermeture de PSA Aulnay et ainsi de suite.
Ce gouvernement, il est peut-être « nouveau », mais il est dans la parfaite continuité de l’ancien, compétitivité, exploitation, guerre économique mondialisée, concurrence. Ah, si il est nouveau dans le sens où il réussit à faire passer sans trop de vagues des mesures d’austérité monstrueuses qui auraient provoqué les révoltes avec Sarkozy, c’est à ça qu’elle sert la dite gauche…
Hollande-Montebourg, c’est un gouvernement capitaliste de crise. Regardez en ce moment les mesures prises jours après jour et les priorités qu’il choisit : pas l’emploi, la santé, l’éducation, mais la dette, le redressement du capitalisme « français », pour qu’il soit plus agressif et plus fort face aux autres requins concurrents dans la guerre économique mondialisée.

Partout la révolte !

La révolte ce matin avec nos camarades de l’automobile au Salon de l’auto, la révolte en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie. La révolte des exploités dans les mines d’Afrique du Sud, dans les usines de Foxconn en Chine, en Tunisie
La révolte dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les quartiers comme à Amiens où on n’en peut plus de cette vie de misère et d’exploitation.

C’est quoi défendre l’industrie ?

Cet après-midi on nous appelle à manifester pour la défense de l’emploi et de l’industrie. Et pas seulement comme en mars dernier pour « réindustrialiser aujourd’hui la France de demain », au moins on parle emploi.
Mais il y a un malaise.
On nous dit que « l’industrie structure l’activité économique », qu’il n’y a pas « de développement économique dans un désert d’emplois »… Mais c’est quoi, aujourd’hui, l’activité économique ? C’est quoi l’industrie ? Parlons clair : c’est la chaîne et la machine, les cadences et les maladies professionnelles, les horaires de fous, la précarité et le stress.
Alors bien sûr, l’industrie, c’est des emplois ouvriers, et bien sûr, archi bien sûr, il faut se battre pour l’emploi, parce que le chômage, c’est la catastrophe. Se battre pour empêcher les fermetures et les restructurations, pour conserver tous les emplois, et même embaucher les intérimaires !
Mais l’industrie, dans ce monde capitaliste, c’est l’exploitation, un vampire qui suce le sang et la sueur de l’ouvrier pour les transformer en profits par une exploitation de plus en plus féroce.
Ceux qui nous appellent à défendre l’industrie, à réindustrialiser, et bien ils nous appellent à accepter l’aggravation de l’exploitation, des salaires plus bas avec plus de flexibilité. Ils nous appellent à accepter les plans d’austérité, alors que les bourgeois ne perdront qu’un peu de superflu… Ceux qui nous appellent à défendre l’industrie veulent nous enchaîner à ce monde de barbares…

 

Cela va jusqu’à nous proposer de « fabriquer français », ce qui ne manque pas de sel quand il s’agit d’entreprises étrangères (Arcelor, Goodyear, Continental, Freescale, Fralib, Toyota etc.) et encore moins lors d’une journée européenne où nous sommes supposés lutter main dans la main avec nos camarades grecs, espagnols, portugais, italiens, allemands ou autre !
La guerre économique est mondialisée, notre riposte doit l’être à l’image du Conseil International des Travailleurs de l’Automobile qui a encore réuni pour la septième fois en mai dernier 600 travailleurs de 20 pays différents – pas d’autre issue que la solidarité internationale des prolétaires !

Donner un sens à la révolte

Il faut se battre pour l’emploi. Bien sûr, évidemment.
Et on cherche à nous convaincre que pour cela, il faudrait obligatoirement défendre l’industrie capitaliste, en l’humanisant un peu, en partageant un peu mieux les richesses, en limitant le poids de la finance, bref en le rendant un peu plus « gentil »… Mais pourquoi personne ne nous parle de l’interdiction du travail de nuit et des horaires de fous, de la suppression du travail à la chaîne, de la fin des cadences et du travail précaire ?

 

Certains nous proposent de se battre pour une loi pour « interdire les licenciements », ou pour « nationaliser » les entreprises en faillite. Mais qu’imaginent-ils ? Que les capitalistes vont se tirer une balle dans le pied, que Hollande et Montebourg vont aller dans notre sens ? Une loi « anticapitaliste » dans un monde capitaliste ?

 

Nous, nous voulons un emploi pour tous, c’est clair. En finir avec le chômage et les exploités d’un côté, les parasites de l’autre.
Nous voulons Travailler tous, travailler moins, travailler autrement !
Nous ne voulons pas partager les richesses avec nos exploiteurs, nous voulons TOUTES les richesses, et décider collectivement de leur usage.
Nous voulons choisir les priorités de la production, de l’industrie et de la société, non pas en fonction des profits, de la compétitivité, mais en fonction de l’utilité réelle pour le peuple. Pas forcément des bagnoles en pagaille, changées tous les trois ans !
Nous voulons changer le travail, ne plus perdre sa vie à la gagner, ne plus se détruire le corps et le cerveau, permettre à chacun(e) de mêler à la fois réflexion intellectuelle et réalisation manuelle.
Nous voulons un monde de solidarité et de fraternité internationale, pas un monde de concurrence et de chauvinisme !
Pour tout dire, nous voulons une autre vie, dans une autre société !

Alors, il nous faut une vraie révolution

Nous voulons le changement véritable, et cela s’appelle une vraie révolution, un bouleversement pour tout le peuple, donc le pouvoir, tout le pouvoir économique et politique ! Nous voulons le pouvoir sur nos vies et ne plus être esclaves de l’exploitation ! C’est à nous de reprendre vraiment le drapeau rouge de la Commune de Paris, des révolutions russe ou chinoise !

 

Ah, on est bien loin du « changement » à la sauce Hollande, bien loin du « fabriquons français », bien loin des rêves d’une meilleure gestion d’un capitalisme démocratique et à visage humain…
Et ce n’est pas un gouvernement quelconque élu pour respecter les règles du jeu du capitalisme mondialisé qui va nous faire avancer. On risque au contraire fort, au pire de s’enchaîner à la logique de ce monde d’exploitation, et au mieux de perdre notre temps avec ces illusions…

 

Si nous voulons une vraie révolution, un bouleversement pour tout le peuple, il nous faut construire une organisation de combat qui trace le chemin de notre libération, qui réponde aux aspirations de nos luttes aujourd’hui, en faisant le bilan des échecs et des succès passés, pour élaborer un projet nouveau. Le chemin n’est peut-être pas facile, mais tous les autres ne mènent qu’à l’impasse ou à l’échec !

 

Tract national au format PDF

 

Tract de la région parisienne au format PDF
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