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Vive la lutte de nos camarades en Inde !

Déclaration - Hamburg

Déclaration de l’OCML-Voie Prolétarienne à l’occasion de la Conférence Internationale de soutien à la Guerre Populaire en Inde du 24 novembre 2012. Egalement en anglais : https://ocml-vp.org/article2848.html

Nous sommes heureux d’avoir l’opportunité de saluer la lutte formidable menée par nos camarades en Inde. 20 000 combattants en armes sous le drapeau du communisme, des dizaines de milliers de soutiens, politiques et logistiques, et, en face, des dizaines de milliers de militaires et para-militaires envoyés par le pouvoir capitaliste en place à New-Dehli. Une guerre de classe énorme sur laquelle les médias bourgeois font le silence en France.
Dans notre pays pourtant, le capitalisme apparaît de plus en plus comme une catastrophe pour les travailleurs : chômage pour les uns, conditions de travail inhumaines pour les autres, austérité et précarité pour tous. La crise du capitalisme est sans fin et elle s’aggrave par bonds depuis près de 40 ans.
Si l’idée d’une révolution nécessaire fait son chemin, les directions politiques et syndicales dominantes sont réformistes, social-démocrates, électoralistes. Leurs références soi-disant révolutionnaires sont en Amérique latine, au Venezuela, en Equateur, et elles réduisent les révolutions arabes à une aspiration pour la démocratie. Jean-Luc Mélenchon, par exemple, leader du Front de Gauche, dont font partie le Parti Communiste Français, s’est félicité en février dernier de l’annonce d’une promesse de vente de 126 avions de chasse Rafale au gouvernement indien, alors même que ces avions ont des capacités polyvalentes de détection et d’intervention ciblée.

 

Notre organisation a dénoncé ce nationalisme impérialiste, et elle a donné en exemple l’attitude du syndicat CGT de Michelin, fabricant de pneus. Toutes les entreprises impérialistes françaises veulent être présentes en Inde. Mais le syndicat de Michelin, contre le chauvinisme d’entreprise, contre la défense de son propre pays, s’est déclaré solidaire de la lutte des paysans en Inde et s’est opposé à la construction d’une usine Michelin au Tamil Nadu. Sa plainte, conjointe avec quatre associations, deux françaises et deux indiennes, vient d’être déclarée recevable par l’OCDE.

 

Cette initiative à elle seule, si limitée soit-elle, illustre bien certains principes de notre stratégie politique.
 1. Ce n’est pas la révolution dans les pays capitalistes « développés » qui aura des répercussions dans les pays dominés, mais au contraire la révolution dans les pays dominés qui provoquera la révolution mondiale. C’est ce que Marx lui-même exprimait, sous forme d’autocritique, dans une lettre à Engels le 10 décembre 1869, au sujet de l’Irlande et de la classe ouvrière anglaise. C’est ce que Lénine a fait vivre par exemple au congrès des peuples d’Orient à Bakou en 1920. C’est ce que Mao appelait la « zone des tempêtes ».
 2. les pays autrefois coloniaux ou semi-coloniaux, féodaux ou semi-féodaux, sont pour la plupart aujourd’hui dominés par le capitalisme, national comme international, et certains même sontdevenus impérialistes régionaux ou « émergents ». Cependant, la domination impérialiste et la concurrence inter-impérialiste n’en sont que plus acharnées.
 3. Dans les pays dominés ou anciennement colonisés, les paysans sont une fraction importante des travailleurs exploités. La victoire de la révolution communiste mondiale n’est possible que dans une alliance entre ouvriers et paysans, entre la guerre populaire prolongée à la campagne et l’insurrection dans les villes, selon la stratégie reprise par nos camarades maoïstes au Népal. Cette alliance entre la faucille et le marteau ne s’est pas faite lors de la Commune de Paris en 1871, mais elle s’est faite dans la révolution russe à l’époque de Lénine. Cette alliance reste fondamentale aujourd’hui.
 4. Notre principal ennemi en France est la bourgeoisie, le capitalisme impérialiste français. Cette classe dominante a ses agents à l’intérieur du mouvement ouvrier, et ils nous dominent aussi actuellement. Les forces anti-impérialistes et les militants maoïstes en France sont faibles. Pour développer la solidarité internationaliste, il nous faut construire nos organisations dans chaque pays. Notre tâche principale immédiate en France est de construire un parti communiste marxiste-léniniste dans la classe ouvrière.
 _ 5. Tous ceux qui luttent contre notre impérialisme, en Inde et ailleurs, sont nos alliés dans notre lutte contre notre impérialisme, contre nos dirigeants réformistes, et pour la construction de notre parti.

 

Vive la lutte de nos camarades en Inde !
Vive la solidarité internationale !
Vive la révolution prolétarienne mondiale !