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EDF : La nouvelle génération se rebelle !
Partisan N°275 - Juin 2014
Un mouvement de grève de 5 semaines a eu lieu, dans le plus grand silence médiatique, dans les centrales thermiques d’EDF en janvier et février derniers. Le mouvement s’est unifié sur un cahier revendicatif qui fédérait largement sur l’aspect « reconnaissance ». Beaucoup d’agents ont eu le sentiment d’avoir été dupés par des promesses non tenues malgré les efforts consentis de professionnalisation. Un fort sentiment d’injustice a gonflé durant trois ans jusqu’au mouvement, mobilisant l’ensemble des agents des centrales thermiques.
Dans un contexte d’austérité salariale (+0,3% d’augmentation en 2014), l’injustice ressentie face à « l’inégale répartition » des richesses, entre producteurs et actionnaires, mais aussi entre ouvriers et cadres, a déferlé comme un raz de marée contre les mensonges et les intimidations de la direction.
Malgré les hésitations des fédérations syndicales pour appuyer le mouvement, les agents de tous les services réunis quotidiennement en Assemblée Générale n’ont, eux, pas manqué d’esprit de décision. Dès que la grève a été votée, les tranches de production ont été immédiatement déclenchées et la vapeur coupée. Et l’organisation de la grève s’est très rapidement mise en place pour pouvoir résister dans la durée au rapport de force.
Même lors des audacieuses actions et des temps forts, quand « les agents étaient les maîtres chez eux », la direction est restée impuissante. Alors qu’elle prétendait pendant plusieurs semaines ne pas pouvoir accéder aux revendications, elle n’a pas eu finalement d’autre choix que de reconnaitre la légitimité du mouvement et de céder sur la plupart des revendications.
Dans cette grève pour la « justice », une nouvelle génération de travailleurs s’est formée et a pris conscience de ses capacités à transformer la réalité. Cette nouvelle génération, qui a parfois connu la précarité avant de rentrer à EDF, a expérimenté d’autres valeurs que l’individualisme et la compétition. Les plus grands acquis de cette lutte des producteurs, qui marqueront les consciences pour longtemps, sont bien l’unité, la combativité et la solidarité qui ont transformé les consciences des agents eux-mêmes. Continuons à faire vivre ces idées dans notre organisation de classe !
Rejoins les camarades de l’OCML-Voie Prolétarienne, pour qu’un jour notre classe dirige en tout pour ne plus nous faire déposséder du fruit de notre travail.
Correspondant Partisan