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En Grèce comme ailleurs : sauvons-nous nous-mêmes !
La situation en Grèce vire au cauchemar pour le peuple et en particulier le prolétariat grec.
Comme cela avait été le cas en France en 2005 avec le Non au Traité Constitutionnel Européen, les impérialistes européens et le gouvernement Tsipras se sont assis sur la volonté du peuple grec de résister à l’austérité, exprimé dans le vote Non au référendum du 5 juillet mais aussi dans l’abstention et le vote nul. Sauf que là, il aura même pas fallu attendre 10 jours...
Lundi 13 juillet au matin, un accord a finalement été annoncé à l’unanimité par l’Eurogroupe. Tsipras et son gouvernement ont capitulé face aux exigences de la Troika. Au programme de l’accord : des réformes très dures concernant les retraites, la privatisation de l’électricité, l’augmentation des impôts, une réforme du droit du travail, ainsi qu’un fonds de 50 milliards d’euros pour payer ses dettes et garantir un nouvel endettement...
Au lendemain du résultat du référendum grec, nous disions que : “Dans tous les cas, nous soutenons le peuple grec et non pas son gouvernement réformiste, qui ne propose finalement qu’une austérité à “visage humain”.” Nous ne pouvons que constater aujourd’hui que les termes de l’accord sont beaucoup plus durs que ceux exigés ces 5 dernières années aux gouvernements antérieurs par la Troïka. C’est bien l’échec de la stratégie réformiste qui a lieu en Grèce. Et ici en France, la musique en est presque désolante. Les réformistes du Front de Gauche et d’ailleurs nous disent que Tsipras s’est fait forcer la main par Merkel, que Hollande est un bon bougre qui fait ce qu’il peut mais l’Allemagne est trop féroce ! Donc en plus de refuser d’assumer la réalité et la capitulation de Tsipras, ils développent le chauvinisme et le sentiment anti-germanique pour faire mieux passer la pilule !
L’heure est à tirer les bilans ! Car en Grèce comme ailleurs, il n’y aura d’avenir pour nous sans rupture avec le capitalisme. Il n’y aura pas d’avenir sans rupture avec le réformisme, fossoyeur des révoltes des masses ! Il n’y aura pas d’avenir sans l’organisation de notre classe ! Il n’y aura pas d’avenir sans vaincre la bourgeoisie qu’elle soit européenne, grecque, française ou allemande !
Il n’y aura pas d’avenir sans révolution !
- Bulletin Partisan de Juillet 2015
L’article en anglais : ICI