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Lycéens, étudiants, on a raison de se révolter et de bloquer !

Le mouvement a à nouveau explosé dans la foulée de celui des Gilets Jaunes, et ce sont des centaines de lycées qui ont été bloqués, les AG étudiantes se multiplient pour voter le blocage.
Il faut dire que les raisons ne manquent pas :
- La réforme du Bac Pro, pour formater et sélectionner encore plus les futurs prolétaires, chair à patrons docile et malléable. Moins de français, d’histoire et de réflexion, un ouvrier qui a appris à réfléchir est un risque potentiel.
- Avec en perspective la réforme du Bac général, toujours dans la même optique de plus de formatage, de sélection et de mise en concurrence, à l’image de ParcoursSup, dont on a vu les effets l’an dernier : éliminer encore plus les lycéens des quartiers populaires de la formation supérieure.
- La chasse aux élèves et étudiants sans-papiers, certains obligés de dormir dans la rue, d’autres sous la menace constante de la rétention et de l’expulsion.
- Et maintenant les frais d’inscription multipliés par 7 pour les étudiants étrangers non européens ! Tous les élèves africains (Maghreb, Afrique noire), latino-américains ou asiatiques vont se retrouver dans l’impossibilité de poursuivre des études. Là encore, les sans-papiers, les migrants vont se retrouver en première ligne.

 

Comme pour les Gilets Jaunes, comme pour les ouvriers qui luttent contre les licenciements, le cri qui se répand partout c’est « Ça peut plus durer ! ».
Et en face, une répression de plus en plus féroce. Le flash-ball à tir tendu (et les mutilations qui vont avec), les grenades explosives, les humiliations comme à Mantes la Jolie, la férocité des CRS qui ne cherchent qu’à blesser gravement, à faire peur pour casser le mouvement – la peur de voir un mouvement comme mai 68 revenir ?

 

Partout, dans les lycées et les facs, dans les entreprises et les quartiers, dans les petites villes, c’est la haine de Macron et de son gouvernement, qui ont promis la lune, mais qui ne font que poursuivre la politique des gouvernements précédents, Chirac comme Mitterrand, Hollande comme Sarkozy.
« Ça peut plus durer », ça veut dire que le système ne peut plus survivre qu’en aggravant la vie de tous, et d’abord des prolétaires : c’est ça le capitalisme.
Les exploiteurs, les bourgeois des entreprises, des ministères, des medias n’ont qu’un objectif en fait, renforcer leur place dans une guerre économique de plus en plus vive et mondialisée.

 

Aujourd’hui, la colère explose, même si c’est dans la confusion. Mais la colère ne suffit pas. Il faut l’organiser, lui donner des objectifs, des cibles, sinon elle retombera sans lendemain, avec le risque du Front National en embuscade.
On a raison de dénoncer les politiciens de tous bords, noyés dans les élections bidon, qui bavardent à l’Assemblée nationale, paradent dans les médias, alors que la misère et la répression s’accentuent.

 

Il faut retrouver le chemin de la « bonne » politique, celle des exploités, des jeunes, des prolétaires. Celle qui redonne un sens à l’éducation, qui donne un espoir économique (pas seulement la survie), qui soit solidaire avec tous, quelle que soit la nationalité et le statut.
Ce qui est à l’ordre du jour, c’est d’en finir avec le capitalisme, c’est une vraie révolution.

 

Alors, nous, militants de l’OCML Voie Prolétarienne en appelons aux lycéens et étudiants.
Vous êtes l’avenir, votre colère est juste, c’est le premier pas. Le suivant, c’est de s’organiser pour y voir clair, et c’est à cela que nous travaillons !

 

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