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• Revue Cause du Communisme
• 1982-01-01

Travailler Tous, Moins, Autrement

Cause du Communisme N°5

Les luttes ouvrières ont toujours mis en avant la question de la réduction du temps de travail. Conquête d’un temps libre, « à soi », pour vivre. « Pour vivre », c’est une aspiration qui se retrouve aujourd’hui toujours très forte. Si le temps libre apparaît toujours comme le moyen immédiat, accessible, d’un temps à soi, une autre aspiration existe parallèlement, plus moderne, plus profonde : celle de « travailler autrement ». Les patrons eux-mêmes ont été contraints d’en tenir compte : désintérêt total de l’ouvrier pour le « travail en miettes, travail aliéné, constaté aussi par tant de sociologues patentés. Contre les ravages de l’absentéisme, du coulage, du sabotage, etc. Ils ont essayé « d’enrichir les tâches ». Peine perdue. Eux qui n’existent que par la possession qu’ils ont du temps des autres, ils ne peuvent pas donner à l’ouvrier la maîtrise du temps.

Seul le communisme permettra que l’homme deviennent maître du temps. Maître du temps qu’il doit à la nature pour assurer sa survie, parce qu’il a maîtrisé la nature et obtient d’elle aisément de quoi satisfaire ses besoins. Maître du temps qu’il doit aux autres hommes, à la société, parce qu’il coopère volontairement à son édification et satisfait sa nature d’homme dans cette activité vitale. Maître de son temps parce qu’il en est le possesseur réel et que son activité s’intègre librement à la vie sociale.

Le texte qui suit n’a d’autre ambition que d’essayer de présenter au lecteur quelques analyses essentielles de Marx sur cette question. Elles permettront certainement à chacun de réfléchir plus loin. Elles sont à tel point profondes et actuelles, que rien aujourd’hui ne les dépasse qui n’en soit des commentaires. Elles tracent à grands traits le programme prolétarien : conquête du temps libre en vue de supprimer le travail aliéné.