Synthèse des résultats de l’enquête ouvrière de VP

Fin 2009 début 2010, l’OCML VP a réalisé une enquête importante pour mieux comprendre la situation politique et sociale de la classe ouvrière dans notre pays. L’enquête politique est "dans notre ADN" depuis notre création, car comme l’a dit Mao Zedong, "celui qui n’a pas fait l’enquête n’a pas droit à la parole".
Voici donc les premiers résultats de l’enquête, publiés à l’époque dans un bulletin intérieur. Elle a eu une grande importance dans notre organisation, en particulier dans la compréhension de l’importance de la pénibilité, des conditions de travail, de la fatigue dans l’exploitation. Et donc de l’importance politique d’y répondre, au delà de l’économisme de la "meilleure répartition des richesses" mise en avant par tous les réformistes plus ou moins radicaux.
Le texte complet de l’enquête est téléchargeable en fin d’article

Ce n’est qu’un début de dépouillement.
L’enquête se poursuit, en particulier dans la discussion et l’approfondissement.
On ne cherche pas à conclure forcément, mais à comprendre…
De l’intérêt de l’enquête pour les maoïstes. On ne parle pas « à la place » des gens, on va chercher leurs idées pour les regrouper dans un projet politique. Ce n’est pas une enquête sociologique, juste pour « connaître ».

Sexe

Femmes : 33% Hommes : 67%

Age

Moyenne 41,5 ans
plus de 35 ans  : 64%
moins de 35 ans 36%

Situation de famille

Célibataires : 47% En couple : 53%
A peu près moitié, moitié. A remarquer que pour la plupart des camarades immigrés qui ont une vie familiale, la femme et les enfants sont restés au pays.

Situation sociale

Ouvriers : 47%
Prolétaires : 50% (postiers, restauration, employés, petits techniciens…)
Chômeurs : 3% (c’est très peu)

Rythme de travail

Normal : 51%
Horaire atypique (poste, nuit…) : 49%
La moitié des enquêtés sont en horaires atypiques (posté, décalé, week-end, nuit, variables etc.). C’est une réalité que l’on voyait, mais qui se manifeste ouvertement dans l’enquête : l’horaire de jour normal (en gros 8h-18h) est minoritaire dans le prolétariat (au-delà de l’enquête).

Entreprise

Grosse boîte : 63%
Petite boîte : 25%
Précaire : 12%
Privé : 77%
Public : 23%
L’interprétation « grosse » ou « petite » boîte a été faite non seulement par rapport à l’effectif, mais à l’appartenance ou pas à un groupe (Exemple Magnetto, Texelis). L’enquête est en tous les cas plus représentatives des grosses entreprises du privé et du public (la Poste, SNCF, territoriaux…) que des petites boîtes, et largement plus représentative du privé que du public. Cela dit, les petites boîtes d’un côté, comme le public de l’autre, représentent chacune environ ¼ des réponses, ce qui n’est pas négligeable.
Les grosses boîtes du privé sont donc les entreprises industrielles (PSA, SANOFI, etc.), les entreprises du bâtiment (Bouygues, SCREG, Vinci…), les entreprises de restauration et de nettoyage (SODHEXO…).
(...)

Le résultat complet de l’enquête en téléchargeant le document pdf ci contre.