La Perruque, ou "la joie de l’unité entre conception & exécution"

AVANT PROPOS

Le document que nous présentons ci-dessous est extrait du livre de Miklos HARASZTI « Salaire aux pièces » édité au Seuil, collection Combats. M. HARASZTI a travaillé dans plusieurs usines de Hongrie et, notamment, comme fraiseur dans la fabrique de tracteurs « Etoile Rouge ». Au-delà des témoignages sur ta réalité capitaliste du travail d’usine dans les pays de l’Est, ce chapitre illustre bien la vitalité de rapports sociaux nouveaux, latents qui naissent au sein et en antagonisme des rapports de production capitalistes. C’est la grande production capitaliste qui impose aux prolétaires la dictature féroce de la rationalité du capital, qui les agglomère de force dans les bagnes industriels, qui les contraint à coopérer dans la concurrence, qui les enchaîne à la machine, qui les harcèle par le rendement, qui les fait crever d’ennui. Et c’est aussi la grande production capitaliste qui engendre le besoin de se délivrer de la contrainte, de maitriser la technique, de concevoir, planifier, gérer, exécuter un travail libérateur, de collaborer volontairement, d’entretenir des rapports d’amitié désintéressée et d’aide réciproque, de travailler avec plaisir, de se réapproprier énergie et capacités.

Dans notre société impérialiste, ces rapports de production subversifs sont condamnés à une existence virtuelle, à s’extérioriser vraiment dans le seul domaine politique, comme force matérielle organisée sur le terrain du pouvoir politique. Fixer dans le cours de l’action révolutionnaire ces rapports emprisonnés dans le corset capitaliste en programme de transition au communisme et les traduire en puissance révolutionnaire de destruction du pouvoir capitaliste, telle est la tâche centrale de l’organisation communiste.

Le chapitre du livre de Miklos HARASZTI sur la perruque, p136 à 145 de l’original à télécharger au format pdf