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PC-PS : Petites magouilles en famille

Partisan N°267 - été 2013

Y a du rififi au Front de Gauche. Le vote du budget pourri du PS pour le 9-3, dont nous parlions dans notre précédent numéro, a du mal à passer. D’autant que c’est Hervé Bramy, le big chief du PC pour le département, qui est au coeur de la magouille. Il fait partie des trois conseillers généraux qui ont voté pour. Et devinez pourquoi et avec qui ? Si on vous dit que les deux autres, Belaïd Bedreddine et Jean-Charles Nègre, sont les représentants de Montreuil, vous aurez un indice. Le but de l’opération est de faire la peau à Voynet aux prochaines municipales. Et comme le Front de Gauche est complètement explosé sur la question – pas moins de trois listes concurrentes en 2014 -, le PC aurait besoin de l’appui d’une fraction du PS, lui aussi éclaté, pour gagner la mairie. Mais pour cela il faut donner des gages ; d’où les petits arrangements au niveau du budget départemental. La quatrième larron, Gilles Garnier, dont l’abstention a permis à ce budget de passer, est un élu de Noisy-le-Sec, qui a agi pour les mêmes raisons de cuisine électoraliste.
Vous nous avez suivis ? Ben si oui, vous avez de la chance, parce que franchement il y a de quoi s’y perdre. Pour nous, bien sûr, parce qu’il faut être rudement tordu pour imaginer des magouilles pareilles, aussi à ras des pâquerettes électorales. Mais pour le PC aussi, parce que pour des militants de base honnêtes – et il en reste -, c’est un peu dur à avaler ; et encore plus à expliquer aux administrés électeurs. Et on vous dit pas le sac d’embrouilles au sein du Front de Gauche. On peut toujours, après ça, aller défiler de la Bastille à la Nation pour dénoncer la politique de rigueur des « soces », comme ils les appellent, si c’est pour voter leur budget antisocial sur le terrain. Si c’est pas ça qu’on appelle la « machine à perdre » !... Grand mal leur fasse. Ces crapuleries ne sont que le reflet de la politique incohérente d’un « front » gloubi-goulba qui prétend oeuvrer pour un changement de société – enfin, juste de République – sans jamais envisager de rompre avec les racines du mal, avec le mode de production capitaliste dont il suffirait selon eux d’aménager les règles pour rendre vivables, dans notre belle France impérialiste, les lois du marché, de la concurrence, et donc de l’exploitation.
Le pire, peut-être, de la part de ces gens qui prétendent combattre le Front National, c’est que ces pratiques alimentent copieusement le « tous pourris » qui ne fait au final que semer les germes de la peste brune.
Militant VP

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