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Alors ces vacances, le stage de VP !
Les textes du stage ?
Salut Franck,
Tu n’as pas pu venir au stage comme tu aurais aimé le faire et tu me demandes de te fournir les textes. En-dehors des divers petits documents des commissions, je n’en ai qu’un, de 8 pages : l’intro sur la décroissance. Je te rappelle les autres thèmes : La France impérialiste (Syrie, Mali, Libye) ; Familles : enjeux et luttes actuelles ; Quelles perspectives pour les luttes d’aujourd’hui ? En fait, cette dernière demi-journée était un « premier débroussaillage » des questions prévues au forum VP de novembre.
Sur Libye, Syrie et Mali, la question posée est « Comment développer des solidarités internationales ? ». On pense naturellement à la faiblesse des organisations marxistes-léninistes, révolutionnaires ou simplement syndicales et progressistes. Mais c’est d’abord l’occasion de se rappeler certaines réalités telles que : la Syrie et le Liban sont d’anciens protectorats de « notre » empire colonial, et font partie du pré-carré que notre impérialisme essaie de préserver. Il faut aussi se mettre au clair sur la question inévitable : Bachar El-Assad est-il anti-impérialiste ou pas ? Sans être exhaustifs sur l’histoire, mais avec un point de vue de classe. Car la question « Quelles solidarités ? », c’est aussi son envers, « Qui on ne soutient pas » ? Bachar El-Assad, par exemple.
On a en commission des textes de VP que l’on prend de manière critique, chacun disant son avis, son expérience. La déclaration de VP sur le Mali fait un peu donneuse de leçons à la fin ; le tract unitaire (avec NPA et AL) réduit quasiment l’impérialisme à une réalité militaire agressive, alors que c’est d’abord une réalité économique et sociale, etc.
Sur la famille, on était à la fois dans l’actualité, avec le mariage pour tous, les relents d’homophobie, et sur un domaine de toujours pour les communistes, oublié seulement par ceux qui réduisent et révisent le programme communiste. Une intro en AG assez copieuse nous rappelle la richesse de la tradition communiste dans ce domaine dit « privé », les avancées, et les reculs. En 1934, l’homosexualité est re-criminalisée en URSS ; en 1936, c’est la re-pénalisation de l’avortement. Et le PCF sera sur cette ligne jusqu’à la fin des années 1970.
En commission, chacun exprime son expérience militante, les questions auxquelles il est confronté. Une des conclusions, c’est qu’il ne s’agit pas d’ouvrir les vannes à des réalités nouvelles mais de savoir comment sont traitées des situations existantes. Le conjoint d’un même sexe d’un parent n’a aucun droit et aucun devoir légaux sur l’enfant, même s’il joue de fait lui aussi le rôle de parent. Sur la GPA (la gestation pour autrui), un reportage sur une GPA gratuite, sereine et longuement discutée, est évoquée, mais la réalité marchande aujourd’hui... ; ça reste une question délicate en débat. Le coeur de nos problèmes reste nos réalités familiales de quartiers. Ou des constats comme celui-ci : le sexe à l’école, c’est danger, attention au SIDA, attention au bébé !
Notre caractéristique, c’est de toujours faire le lien avec la lutte des classes : « femmes et prolétaires » !
Sur la décroissance, « Comment travailler autrement, consommer autrement ? », quatre thèmes sont proposés aux quatre commissions, un pour chacune : santé, transports, énergie, alimentation.
Chacun partage non pas son opinion, mais son expérience. Comme les commissions sont constituées autoritairement, avec un mélange des régions, des âges, des métiers, l’ensemble donne un tableau assez complet qui éclaire chacun. Sur la santé, par exemple, mettez des ouvriers qui ont lutté contre l’amiante, un « logisticien » et une « technicienne de surface » qui savent physiquement ce que veut dire troubles musculo-squelettiques, des personnels de santé, tous par ailleurs militants ou sympathisants VP, et vous aurez de sérieux éléments concrets, c’est-à-dire politiques, pour répondre à la question posée : Que devrons-nous bouleverser radicalement ? Entre autres : la division sociale du travail, et la division internationale du travail.
Sur la préparation du forum de novembre. Un premier débroussaillage, donc. Au départ, on ne voyait pas trop quel était ce projet. A l’arrivée, on voit, et ça paraît assez enthousiasmant.
J’arrête là, j’ai déjà été assez long. Et je ne t’ai informé que de l’activité du matin, 4 heures sur 24 ! Comme tu es déjà venu au stage, il faut que je te signale tout de même quelques nouveautés de l’année. Les responsables étaient quasiment tous des jeunes. Des ateliers banderolles et pochoirs très actifs l’après-midi. Une gestion ric-et-rac des enfants, car ils étaient d’âges très différents. Trois tables entières de livres à acheter ou consulter, la plupart en rapport avec les thèmes abordés. Quelques camarades faisant le ramadan. Par contre, immuables et impératifs : la fête le dernier soir, et le bilan le dernier jour. Comment progresserions-nous si on ne faisait pas systématiquement des bilans ? A+