L’OCML-VP > Notre Plate Forme politique : orienter, stimuler le débat politique

Notre Plate Forme politique : orienter, stimuler le débat politique

Cette plate-forme politique vient à point. Nous vivons en effet une période de grande confusion.
Confusion engendrée par l’effondrement du socialisme "réel", par la faillite de la gauche réformiste, par le repli du mouvement ouvrier, par la transformation des mouvements de libération nationale en dictature sur les peuples, par la crise capitaliste qui n’en finit pas, par le développement de l’intégrisme religieux, du nationalisme etc.

 

Il nous fallait contribuer à la reconstruction d’une politique ouvrière, et pour ne plus être sur la défensive, ne plus être seulement contre, pour ouvrir des perspectives réellement révolutionnaires, il faut, avant tout, y voir clair.
Notre précédente plate-forme parue en 1977 avait vieilli à plus d’un titre : notre réflexion et notre expérience nous avaient montré les erreurs et les insuffisances qu’elle contenait. Il nous fallait prendre en compte nos évolutions.

 

Nous avons pendant deux ans mené un travail de synthèse de nos acquis politiques et débattu publiquement d’un projet de plate-forme. Quels étaient nos objectifs de départ ?
Nous avions besoin de systématiser nos points de vue dispersés dans nos publications, de faire le point sur nos acquis, sur nos insuffisances et erreurs, besoin de présenter en quelques dizaines de pages la ligne générale de notre organisation, pour qu’on en juge et débatte.

 

Il était également nécessaire que tous les militants anti-capitalistes puissent se positionner par rapport à cette orientation. C’est en ce sens que nous voulons jouer un rôle unificateur en commençant par nous délimiter. En effet, nous désirons que s’engage un débat clair sur les questions essentielles de la lutte de classe d’aujourd’hui. Nous voulons briser les replis sectaires, les ronronnements sur soi sans espoir, sans envergure mais farcis de bonne conscience.

 

Nous n’avons pas voulu faire un programme théorique, mais une plate-forme politique, répondant aux questions du jour. On ne trouvera donc pas dans celle-ci les analyses qui sous-tendent notre politique et nos tactiques - nous renvoyons nos lecteurs à nos autres publications.

 

Cette plate-forme telle qu’elle est, avec ses points forts et ses limites est un instrument nécessaire et suffisant pour l’unité politique et organisationnelle de tous ceux qui se réclame d’un communisme véritable. Nécessaire pour avoir une pratique politique commune. Nécessaire pour combattre le sectarisme. Ne voit-on pas, à l’exemple de l’individualisme dominant, s’affirmer les replis sur son organisation politique ou sur son organisation de "masse", quand ce n’est pas le repli sur soi ? Ne voit-on pas se consolider le localisme, et la poursuite imperturbable de son activité partielle, convaincu, parfois, qu’il faudra bien qu’elle s’élargisse ? Mais par quel miracle pourrions nous engager un combat global sans s’en donner les moyens ; et notamment le principal : le Parti révolutionnaire ?
Suffisant aujourd’hui pour répondre aux questions essentielles de la lutte de classe. L’heure n’est certes pas à chercher les virgules qui pourraient nous séparer, mais à nous unir sur une orientation, à la mettre en pratique et à la développer.

 

Le Comité Directeur de l’OCML Voie Prolétarienne, Avril 1993

 


Lire le Cahier N°1

 

* Faillite à l’Est !
* Impérialisme et pays dominés
* Faillite à l’Ouest ?

 

Le premier cahier de cette plate-forme fait le tour de la situation mondiale et en dégage les principales caractéristiques.
Tout d’abord pour les pays de l’ancien bloc de l’Est, afin de comprendre qu’on était bien loin du socialisme ou du communisme : il s’agissait d’un capitalisme d’État qui a fait faillite.
Ensuite pour les pays qu’on dit du « Tiers-Monde » ; dominés en fait par l’impérialisme. Domination toujours vivante qui se maintient avec l’aide des bourgeoisies de ces pays et de l’aide humanitaire.
Enfin, ce cahier revient sur nos pays de « démocratie libérale », où sévit l’exploitation et l’aliénation d’une classe ouvrière multinationale encore forte, et où se succèdent les périodes de crise et d’expansion d’un capitalisme en restructuration permanente.

 


Lire le Cahier N°2

 

* Changer le monde
* Tirer les leçons des échecs
* Dictature du prolétariat
* Violence révolutionnaire
* Révolution mondiale Marx, Lénine, Mao

 

Le cahier N°2 entame un bilan des pays dits socialistes. Il montre comment la révolution a dégénéré en son contraire et comment est née une nouvelle bourgeoisie dans l’économie, l’État et le Parti. Que l’essentiel, après la prise du pouvoir révolutionnaire, c’est de comprendre que s’ouvre une période de transition dans laquelle la lutte des classes continue dans tous les domaines de l’économie et de la politique, jusqu’à l’abolition de tous les privilèges.
Il revient sur ce qu’est la démocratie dans une société en pleins bouleversements. Sur l’importance d’un parti d’avant-garde qui montre le chemin mais sans pour autant se substituer aux masses. Car se sont elles qui doivent diriger.
Enfin, il aborde le lien nécessaire avec les révolutions anti-impérialistes et le rôle d’une nouvelle Internationale à construire.
Pour conclure, il explique pourquoi Voie Prolétarienne se revendique du marxisme, du léninisme et du maoïsme.

 


Lire le Cahier N°3

 

* Réforme et révolution
* Direction ouvrière
* Immigration impérialisme
* Sexisme et féminisme
* Démocratie et révolution
* Tactique et axes de lutte

 

Le cahier N°3 revient sur la situation en France et sur les responsabilités des révolutionnaires face à ces bilans. Il distingue ce qu’est « réformer » le capitalisme et le projet révolutionnaire. Il revient sur la classe ouvrière, sur son rôle dirigeant, mais aussi sur les alliances qu’elle doit construire.
Il traite ensuite des grandes questions tactiques qui nous sont posées : l’immigration et le racisme, le sexisme et le féminisme, le lien entre les combats partiels et le combat pour la révolution, la nécessité et les risques de la lutte démocratique. Et enfin sur l’importance de définir des tactiques appropriées.
Après avoir détaillé nos axes de combat sur les questions importantes du moment (de l’emploi à l’écologie en passant par salaire et logement), il conclut alors sur les partis réformistes qui s’opposent à toutes ces orientations.

 


 

Lire le Cahier N°4

 

* Construire le Parti
* Où en est-on aujourd’hui ?

 

Enfin, le cahier N°4 est la conclusion logique de cette plateforme. Après avoir défini les perspectives et le chemin pour y parvenir, il faut s’en donner les moyens. Pour cela il faut travailler, dès aujourd’hui, à reconstruire un vrai parti communiste, car les combats partiels ne peuvent y mener spontanément.
Mais sur ce point aussi il faut faire le bilan des organisations du mouvement ouvrier : organiser autour d’un projet politique, dégager et renforcer une nouvelle avant-garde ; lier théorie et pratique ; encourager le débat dans un esprit d’unité, accepter les confrontations ; savoir prendre et appliquer des décisions majoritaires en respectant la minorité ; contrôler les dirigeants et donner toute leur place aux militants, il faut en finir avec des conceptions soit bureaucratiques, soit libérales qui ont fait tant de mal au mouvement ouvrier.

Soutenir par un don