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Canicule : on suffoque, c’est le capitalisme qui nous étouffe !
Bulletin Partisan N°40 - Octobre 2023
Canicule historique fin août, sous le dôme de chaleur plus de 42°C relevés dans de nombreuses villes du sud de la France, approchant les 30°C la nuit, du jamais vu ! Des sécheresses de plus en plus précoces, les nappes phréatiques sont à sec et plus aucune goutte d’eau ne coule aux robinets dans près de 200 communes, et dans les Pyrénées-Orientales c’est dès le mois d’avril que ça commence.
L’été 2023 aura été le plus chaud jamais mesuré et c’est toute la planète qui a subi les ravages d’événements climatiques extrêmes. A Mayotte, les habitants sont confrontés à une sécheresse sans précédent et subissent une pénurie d’eau avec des coupures 2 jours sur 3 jusqu’à la saison des pluies qui se fait de plus en plus attendre. Températures records dans le nord du Mexique, en Arizona, au Maroc, au Portugal… parfois suivies de tempêtes et de pluies diluviennes en Californie, en Espagne, en Chine, au Japon, en Inde… Incendies dévastateurs et meurtriers au Canada, au Portugal, aux Canaries, en Grèce…
Partout le dérèglement climatique sème la mort et la désolation, les premières victimes sont les plus précaires, les migrants et les peuples du Sud.
Le responsable, c’est le capitalisme, système de production rapace et insatiable. Le dérèglement climatique et ses conséquences ne sont pour lui qu’un poste de coût supplémentaire qu’il intègre et cherche à optimiser. Hors de question de ralentir la machine pour laisser respirer la planète, il lui faut continuer de produire, encore et encore, et toujours plus pour valoriser le capital à chaque nouveau cycle de production. Contrairement aux promesses, la production des énergies fossiles ne diminue pas du tout à l’échelle de la planète. Impossible d’en être autrement, la concurrence mondialisée féroce impose sa loi : attirer les capitaux… ou disparaître !
Les capitalistes sont incapables de préserver l’homme et la planète, ils ne connaissent que l’exploitation des ressources naturelles et humaines jusqu’à l’épuisement. Que les ressources en eau viennent à manquer et deviennent un enjeu pour l’agro-industrie, et leurs projets de méga bassines fleurissent un peu partout pour assécher les nappes phréatiques et accaparer les dernières gouttes à leur seul profit !
Les propositions réformistes sont des impasses qui ne règlent rien, elles s’inscrivent dans le cadre du système actuel sans en remettre en cause les fondements. Pires, elles ne sont parfois qu’un soutien implicite aux intérêts de l’impérialisme français comme la défense du nucléaire au prétexte de la défense de l’emploi ou de l’indépendance énergétique. Le capitalisme vert est une imposture. La destruction de la planète et de l’humanité ne se réforme pas, elle se combat !
Oui, les écologistes radicaux ont raison de se battre pour sauver ce qui peut encore l’être, et nous devons participer à ce combat à leur côté. Les soutenir, celles et ceux de Sainte Soline, de Bure comme toutes celles et ceux que l’Etat capitaliste bourgeois fait condamner par sa justice pour que rien ne vienne contrarier ses projets mortifères.
Mais pour sauver l’homme et la planète, les luttes actuelles, partielles et sans cesse recommencées, ne suffisent pas, aussi justes et déterminées soient-elles. Il n’y a rien à garder du système actuel, il faut arracher le capitalisme jusqu’à la racine pour pouvoir faire germer un monde nouveau. Il faut nous rassembler et construire nos organisations pour avancer pas à pas vers cette perspective. C’est ce à quoi travaille l’OCML VP !