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Dans le système capitaliste, chaque progrès est compensé par un recul.

Le travail s’intensifie, les pénibilités s’accroissent

Il y a 22 millions de salariés en France. Prés de 40%, 9 millions de personnes, sont obligées de travailler debout, de porter des charges lourdes, de faire des gestes répétitifs, comme le travail à la chaîne. Ce sont souvent des ouvriers, dans le bâtiment, la logistique, des employés de commerce ou de services. Cela crée des maux de dos, des douleurs diverses, des troubles musculo-squelettiques. Dans « la restauration rapide, les gestes et les mots des serveurs et cuisiniers suivent un ordre prédéfini. Les paroles des employés de centres d’appels respectent une trame rigoureuse, le temps passé sur chaque appel et celui d’attente de chaque client sont mesurés par l’ordinateur. » Le bruit est aussi trop présent, pour 1 salariés sur 5.

Travail toujours intensifié

Un salarié sur trois est exposé durant son travail à un produit dangereux, ce qui provoque cancers et brûlures. La aussi, ce sont 7 millions de personnes, en majorité des ouvriers, qui sont concernées. Dans le même temps, le travail est encore intensifié, la polyvalence développée, avec des objectifs au travail de plus en plus inatteignables. La « pression du client, la peur de la concurrence sont venues se substituées à l’autorité des petits chefs ». Cela concerne 7 millions de personnes, ouvriers, employés et cadres.

Toujours plus surveillés, stressés

Un salarié sur quatre est surveillé, surtout les employés de commerce et de service. Ces contrôles avec l’aide de l’informatique continue à s’étendre à tous, que l’on soit ouvrier ou cadre. On nous avait dit que le temps de travail a diminué, mais en même temps la flexibilité s’est accrue. Maintenant, 31% des salariés travaillent le dimanche ou les jours fériés, surtout dans le commerce. Près d’un salarié sur dix est soumis à des horaires imprévisibles, et ce d’une semaine à l’autre. Bonne chance pour la garde des enfants ! « On travaille peut être moins longtemps, mais sous la pression de la montre... Le travail peut être source de grandes souffrances : les suicides sur le lieu de travail en sont le rappel tragique. »

Aucun décret d’application !

C’est au plus près de la production, de l’exploitation, qu’il faut se trouver pour changer les conditions de travail. Améliorer les conditions de travail ne se fera pas d’un coup de baguette magique : « Si la loi a bien prévu d’obliger l’employeur à respecter des principes généraux de prévention (art. L. 4121-2 du code du travail), intégrant l’organisation du travail, son adaptation à l’homme, et même la limitation du travail cadencé et monotone, aucun décret d’application de ce texte voté en 1991 n’a vu le jour. » Seule la lutte de classe l’imposera.

 

Valentin

 

À lire : « L’état de la France au travail », Alternatives économiques poche.

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