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Avec une révolution, oui c’est possible !
Partisan N°258 - été 2012
Contre les suppressions d’emplois
Il y a, dans VP, une grosse expérience des luttes contre les licenciements et les fermetures de boites. Nous sommes contre toutes les suppressions d’emplois et pas seulement les licenciements. Les plans sociaux peuvent supprimer des emplois sans licenciements, comme le fait PSA, avec des départs « volontaires », des retraites anticipées... Ca fabrique quand même toujours plus de chômage.
Le capitalisme a besoin d’une « armée industrielle de réserve » (Marx) pour faire pression sur ceux qui ont un emploi, maintenir les salaires les plus bas possible et diviser le prolétariat. Les Fralib se battent aussi pour que les jeunes aient du boulot, pour assurer l’avenir.
Une lutte quotidienne
Il faut se défendre au quotidien contre le capital, contre l’augmentation des cadences, pour l’embauche des intérimaires, pour de meilleures conditions de travail et de salaire, en refusant de faire le jeu de la « bonne marche » de l’entreprise ou de la nation.
Il faut défendre les travailleurs sans-papiers, immigrés ou « délocalisés sur place » (exemples : chantiers navals, ouvriers agricoles...), pour l’égalité des droits. Ainsi on refuse la concurrence au sein de la classe ici, en luttant contre notre propre impérialisme qui exploite partout dans le monde.
Dépasser l’action syndicale
Il faut pointer les limites de l’action syndicale. On ne peut véritablement empêcher la suppression d’emplois que lorsqu’on a le pouvoir économique. Il faut briser l’illusion d’un capitalisme sans chômage. Le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) n’était possible qu’à deux conditions : le prolétariat était fort et armé, et d’autre part, après la guerre, il fallait reconstruire le pays, ce qui a généré pendant 30 ans des gains capitalistes importants. Ce ne sont pas les conditions de la période actuelle.
Moralité : s’organiser pour faire progresser le niveau de conscience et construire un parti qui représentera vraiment nos intérêts, qui sera à notre image, et qui sera dirigé par des prolétaires. En-dehors du pouvoir, tout n’est qu’illusion !