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Meeting, « A PSA comme ailleurs... », le 20 octobre.
Partisan N°260 - Novembre 2012
« Meeting public », annonçaient le tract et les affiches. « A PSA comme ailleurs, le capitalisme fait faillite, Nous voulons une autre vie et une autre société ». Et, détail qui a son importance politique, ce petit encadré : « Avec garde d’enfants ».
Première constatation : un peu moins de monde qu’à notre meeting du printemps, pendant la campagne électorale. Une vingtaine de personnes en moins. Je pense à la manif du 9 au salon de l’automobile : 2000 personnes annoncées au lieu de 3000 la fois précédente, en 2010. Significatif de la situation actuelle ? Certainement.
Mais c’est comme si la quantité s’était transformée en qualité. Même si tout le monde ne parle pas dans une telle réunion, le contenu vient autant de la salle que de la tribune, et c’est voulu, organisé. C’est la lutte contre le « phénomène grandes gueules », contre la « délégation de pouvoir ». Le temps de parole est limité à trois minutes et priorité est donné à ceux qui n’ont pas encore parlé.
La tribune, avec une intervention sur la situation politique et économique, et une autre sur la lutte des travailleurs de PSA avec toutes ses implications, met la question de l’emploi et du travail au coeur de notre vie et de toute la société, tout en rappelant les axes politique de VP. Mais les interventions de la salle complètent largement le tableau : situation des femmes, des jeunes, des immigrés... Ce tableau serait inquiétant s’il ne venait pas de camarades organisés, avec par conséquent des perspectives de solidarité : Femmes en lutte 93, collectif de sans-papiers, initiatives des travailleurs de l’automobile...
La salle fait éclater aussi le cadre un peu franco-français avec des témoignages directs, d’Egypte, de Tunisie, d’Iran. « Ils ont fait la révolution mais s’aperçoivent que la révolution reste à faire ». Comme en 1979 en Iran, ce sont ceux qui n’ont pas fait la révolution, les islamistes, qui en récoltent les fruits. « Aujourd’hui, la question de la séparation de l’Etat et de la religion est essentielle. »
Toutes les grandes questions sont évoquées : la révolution, le parti (« on trouverait ridicule de se déclarer parti alors qu’on est une petite organisation », dit un jeune militant VP), le danger de guerre et de fascisme... Avec des questions, sur les classes sociales, classe ouvrière et prolétariat, petite et grande bourgeoisie... Avec des points de polémique, un intervenant du PC maoïste de France affirmant par exemple qu’il ne faut pas militer dans les syndicats. Alors que les militants VP y sont, construisant à la base, défendant une politique de lutte de classe, contre la ligne réformiste de collaboration.
Tout cela se termine par une conclusion de la tribune – ce n’est pas un hasard non plus si c’est une jeune camarade qui rassemble tout ce qui a été dit sous le mot communisme. Une motion destinée aux ouvriers de PSA est adoptée après une petite modification. Une collecte pour le comité de lutte de PSA Aulnay est proposée pour la semaine prochaine. Une promenade dans Paris sur le thème de la Commune de 1871 est programmée pour dans un mois. Des gâteaux et boissons diverses, ainsi qu’une table de presse, nous attendent, maintenant !
Hugo V.