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Latelec Fouchana : premier bilan

Partisan N°277 - Octobre 2014

Le 19 juin, Houda Thelji, de Latelec Fouchana (Tunisie), et Mourad Bahloul, de Leman Industrie (Fouchana également) entamaient une grève de la faim, suivis de Sonia Jebali de Latelec (1). Leurs revendications sont simples : droit au travail, et droit syndical. Sonia Djebali et Monia Dridi étaient venues en France il y a un an. Elles avaient été licenciées avec huit autres ouvrières fin 2012.
En juillet, le patron de Latécoère s’est déplacé en personne à Tunis, pour solder le conflit. Les ouvrières sont réintégrées, sauf Sonia et Monia, qui touchent une indemnité de 7 ans de salaire (23 475 euros). « Jamais je ne retouverai un emploi », dit Monia, 32 ans. Victoire donc, mais victoire au goût amer... Lutte exemplaire de femmes prolétaires, « bien éloignées de cette figure féminine, soumise et religieuse, que véhicule le gouvernement tunisien » (2). Et lutte exemplaire de la nécessité de solidarité internationale entre un pays impérialiste et un pays capitaliste dominé : siège de Latécoère à Toulouse, relocalisation de la production de Fouchana à Tarbes, Fouchana se trouvant dans la banlieue sud de Tunis. Nécessité donc de partis marxistes-léninistes et de syndicats de lutte de classe, internationalistes, des deux côtés de la Méditerranée. Car, que signifie la non-réintégration de Sonia et Monia ? Sinon : des ouvrières, oui, mais un état-major révolutionnaire, non !
- 1) voir blog Ouvalacgt, 8 juillet.
- 2)CCR-NPA, 30 juillet.

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